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mardi, décembre 3, 2024

Médicament: les opérateurs de pharmacie plaident pour une révision de la politique des prix

L’Union nationale des opérateurs de pharmacie (UNOP) a plaidé samedi pour une révision de la politique des prix de produits pharmaceutiques tout en affirmant que les opérateurs industriels locaux peuvent assurer la couverture des besoins en médicaments à hauteur de 70% d’ici 2019.

Pour atteindre cet objectif, fixé dans le plan d’action du gouvernement, un contrat de développement de l’industrie pharmaceutique en Algérie a été proposé par l’Unop  dont l’objectif est de passer de 50% actuellement à 70% de couverture des besoins en médicaments, a indiqué le président de l’UNOP Abdelouahab Kerrar lors des Journées de l’industrie pharmaceutique algérienne (JIPA 2017) organisées à Alger.

Selon le même responsable, ce contrat de développement de l’industrie pharmaceutique sera soumis au Premier ministre Ahmed Ouyahia prochainement.

« Le Premier ministre a évoqué l’objectif de couvrir 70 % des besoins en médicaments d’ici 2019 , nous disons c’est possible, car nous avons tout les moyens humains et matériels pour le concrétiser, nous proposons un contrat de développement qui vise à renforcer l’exportation et développer notre industrie », a t-il déclaré à l’APS.

Cependant, cette démarche nécessite notamment, la mise en place d’une agence des produits pharmaceutiques « puissante » en mobilisant à sa disposition les moyens financiers et humains et instaurer un système qui énumère les couts réels des produits, a indiqué, Dr Nabil Mellah, membre du bureau de l’Unop dans sa présentation de contrat de développement.

Selon le document de l’Unop, « le système actuel des prix se caractérise par sa rigidité, aussi bien sur le niveau du prix final des médicaments sur le marché, ainsi les moyens commerciales applicables à la production et à la distribution en gros ».

« Nous sollicitons une politique des prix qui soit rémunératrice pour les produits pharmaceutiques et non pas une augmentation anarchique des prix » a expliqué à l’APS, M. kerrar.

L’Unop plaide pour « une réévaluation des prix en fonction des réalités économique, notamment l’inflation, en tenant compte de la valeur de la monnaie locale par rapport à la devise » a-t-il souligné.

Il a fait savoir également que la couverture des besoins en médicaments est passée de 28% en 2006 à 47% en 2016, tandis que le volume de la production a progressé durant la même période de 473 millions de dollars à 1,8 milliard de dollars, ce qui représente une évolution annuelle moyenne qui avoisine les 9,3% a t-il ajouté.

Quant à l’agence nationale des produits pharmaceutique créée en 2008, celle-ci doit être dotée des moyens financiers et humains nécessaires pour pouvoir jouer son rôle convenablement, a plaidé l’Unop.

De son coté, le directeur de la division pharmacie au ministère de la Santé, M.Hafedh a indiqué que l’industrie pharmaceutique a connu une importante évolution avec une production qui a atteint selon lui  51% en fin 2016.

Concernant l’appel de l’Unop pour la révision des prix des produits pharmaceutiques, il a expliqué qu’il existe un comité interministériel ( Finances, Commerce, Sécurité sociale et Santé ) paritaire et indépendant, dont la direction de la pharmacie au niveau de ministre de la Santé assure le secrétariat.

« Cette doléance (la question des prix) est prise en compte par les départements ministériels concernés, a-t-il fait savoir, ajoutant qu’il  » faudrait tout d’abord que le dossier soit examiner pour définir le cadre adéquat à débattre cette demande, tout en insistant quelle sera examinée dans un système global, en conformité avec le programme du gouvernement ».

Ainsi, le principal obstacle soulevé est d’ordre organisationnel qui  touche notamment à des simplifications de procédures, ainsi aux mécanismes de régulation de l’industrie pharmaceutique.

Dans ce cadre, Mme Lamia Hadj Messaoud, membre du comité des affaires règlementaires de l’Unop a estimé que « les insuffisances de la réglementation en vigueur est la principale cause des contraintes et des mécontentements observés ».

Pour faire face à cette situation, elle a suggéré d’actualiser et valider la réglementation par l’autorité supérieure, diffuser et appliquer les directives afin de faciliter la mise en £uvre d’un recueil réglementaire et définir clairement les rôles et responsabilités.

 

En outre, Mme Hadj Messaoud a cité quelques exemples des contraintes qui entravent selon elle l’avancement des projets d’investissement relatives à l’enregistrement et la commercialisation.

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