
Le monde s’attend à d’importants changements dans la demande du gaz et du pétrole en raison du conflit Russo-Ukrainien. En effet, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué, aujourd’hui, que la demande mondiale du gaz naturel devrait légèrement diminuer durant l’année en cours. La progression s’attend également à un ralentissement au cours des trois prochaines années.
Dans un rapport sur le marché du gaz publié aujourd’hui, mardi 5 juillet, l’Agence de l’énergie a attribué ses attentes d’une contraction de la consommation mondiale de gaz à des prix élevés, avec des craintes de nouvelles coupures d’approvisionnement en gaz, à la suite de la guerre russo- ukrainienne.
« La consommation mondiale de gaz naturel devrait se contracter légèrement en 2022 et croître lentement au cours des trois années suivantes, alors que la guerre en Ukraine fait grimper les prix et alimente les craintes de perturbations persistantes des approvisionnements », souligne l’AIE.
L’Agence internationale de l’énergie a déclaré que les prix record actuels du gaz ont réduit la demande, poussant les consommateurs de gaz à se tourner vers le charbon et le pétrole. « Les prix records d’aujourd’hui et les perturbations de l’approvisionnement nuisent à la réputation du gaz naturel en tant que source d’énergie fiable et abordable », indique l’agence dans son rapport. La révision à la baisse de la croissance future est « principalement le résultat d’une activité économique plus faible et d’un moindre passage du charbon ou du pétrole au gaz ». Quant à l’approvisionnement en prévision de la saison hivernale, elle a ajouté que les récentes réductions importantes des flux de gaz russe vers l’Europe suscitent l’inquiétude des pays du continent. Pour rappel, le groupe pétro-gazier algérien « Sonatrach » a décidé d’activer les clauses contractuelles de révision des prix du gaz avec tous les partenaires au vu de la hausse importante des prix de cette substance sur le marché international, parallèlement à la découverte d’un gisement « remarquable » à Hassi R’mel. La capacité de production de ce gisement est estimée entre 100 et 340 milliards de mètres cubes de gaz condensé. Par ailleurs, la production du pétrole en Algérie augmentera de 16 000 barils par jour en mois d’août prochain, élevant la production pétrolière algérienne à 1,055 million barils par jour. Cela permettra à l’Algérie d’accroitre les exportations du gaz vers l’Europe.
I.K.