
Par : Maria B.
L’Algérie et la Libye envisagent d’augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays, pour atteindre 3 milliards de dollars dans les années à venir. Les entreprises et hommes d’affaires libyens se dirigent vers le marché algérien et recherchent des opportunités d’investissement, en attendant le lancement de procédures spéciales pour faciliter cette démarche.
Dans ce registre, l’expert en économie Ishak Kherchi a révélé que «la logique économique exige d’abord l’activation de ce que les deux pays possèdent en commun, le passage frontalier d’El-Debdab, ce qui permettra d’intensifier le mouvement commercial entre les deux pays et de créer une nouvelle dynamique dans la région». Cet expert en économie souligne qu’avec la création d’agences bancaires au poste frontière algéro-libyen et avec la mise en place de conditions de confort, il est fort probable que les wilayas du Sud atteindront une croissance remarquable, compte tenu des efforts du gouvernement pour éliminer les zones d’ombre et créer un équilibre entre le Nord et le Sud.
S’agissant du renforcement et de l’intensification de la coopération entre les deux pays, cet économiste a appelé le gouvernement algérien à aller vers de grands projets en Libye, et à bénéficier de certains accords liés au plan de reconstruction de la Libye de l’après-guerre, soulignant la nécessité d’activer le rôle de la diplomatie économique pour obtenir le plus grand nombre de projets.
En sus, Ishak Kherchi a salué la capacité de Sonelgaz, qui a obtenu un deal pour la production d’électricité à la Libye. Et de poursuivre : «Nous avons encore besoin de projets dans d’autres domaines qui sont considérés comme une priorité.»
Revenant sur les déclarations du Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah, ce responsable s’est engagé à conclure des arrangements clairs et pratiques avec la partie algérienne pour faciliter la circulation entre les deux pays, et faciliter les procédures de transport des marchandises. Et la mise en place de projets industriels et d’investissement dans tous les aspects, tels que les infrastructures, l’énergie, la fabrication, les services et l’échange de biens entre les deux pays.
Pour rappel, le chef du gouvernement intérimaire a estimé que le partenariat économique entre la Libye et l’Algérie soutiendra l’économie des pays africains voisins, et que l’organisation de zones franches entre les deux pays en fera des sources de développement au profit des deux pays. Le porte-parole a appelé les entreprises et hommes d’affaires libyens à se diriger vers le marché algérien et à discuter des opportunités d’investissement.
A noter que les passages terrestres entre les deux pays sont toujours fermés dans le cadre des mesures du gouvernement algérien pour faire face à la pandémie et le transport aérien n’a pas encore repris.
M.B.