L’ambassadrice Selma Malika Haddadi, représentante permanente de l’Algérie auprès de l’Union africaine (UA), a été élue, hier, à Addis-Abeba vice-présidente de la Commission de l’UA. Elle succède à la rwandaise Monique Nsanzabaganwa, dont le mandat est arrivé à son terme. Cette élection marque une reconnaissance de son engagement et de son expertise dans les affaires panafricaines. Âgée de 47
ans, Mme Haddadi est une diplomate chevronnée, forte de plus de vingt ans d’expérience au service de la paix, de l’unité et du développement du continent.
Son parcours exemplaire, son sens du leadership et sa parfaite maîtrise des dynamiques continentales et internationales ont fait d’elle une figure de consensus au sein de l’organisation. Tout au long de sa carrière, Mme Haddadi s’est illustrée dans des négociations stratégiques avec les États membres de l’UA, les organisations régionales et internationales ainsi que les partenaires du
continent. Son habileté à bâtir des consensus et à favoriser la coopération dans des contextes multiculturels et multilingues a été largement saluée. Elle maîtrise parfaitement les trois principales langues de travail de l’UA, à savoir l’arabe, le
français et l’anglais, ce qui lui a permis de jouer un rôle clé dans les discussions internationales et les prises de décision majeures. En tant que représentante permanente de l’Algérie auprès de l’UA et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), elle a œuvré activement pour le renforcement du dialogue et de la coopération entre les Etats membres. Son engagement a contribué à la
consolidation de l’unité et de la cohésion de l’Union africaine, permettant à l’organisation de s’affirmer davantage sur la scène internationale. Elle a également joué un rôle important dans les processus de paix et de sécurité à
l’échelle africaine et arabe. Membre du réseau des femmes médiatrices arabes, elle a pris part à plusieurs initiatives diplomatiques visant à résoudre les crises régionales et à renforcer la stabilité du continent. Son approche globale intègre
les trois piliers essentiels du triptyque : paix et sécurité, développement et bonne gouvernance. Son expérience lui confère une connaissance approfondie des rouages de l’UA et des défis auxquels l’organisation est confrontée. Sa vision
stratégique et son engagement pour une Union africaine plus efficace et plus influente ont fait d’elle une candidate idéale pour occuper ce poste clé.
Désormais vice-présidente de la Commission de l’UA, Mme Haddadi s’est fixé plusieurs objectifs prioritaires. Elle entend renforcer la gestion administrative et financière de la Commission, améliorer la coordination entre les organes de
l’Union africaine et ses partenaires, et consolider la confiance entre la Commission et les États membres. Son ambition est de contribuer à une UA plus dynamique, plus intégrée et mieux préparée à relever les défis du continent.
Cette élection marque une victoire pour la diplomatie algérienne et met en lumière le rôle croissant des femmes dans la prise de décision au sein des institutions africaines. Avec son expérience et son engagement indéfectible, Mme Haddadi incarne l’espoir d’une Union africaine tournée vers un avenir plus uni et prospère.
L. Hichem