Selon Ouest-France dans sa livraison hier, interrogé sur les tensions franco-algériennes en marge de son déplacement au Portugal, le président de la République a enjoint l’Algérie à « réengager un travail » avec la France sur les accords d’immigration.
Cette déclaration intervient au deuxième et dernier jour de la visite au Portugal, du président français Emmanuel Macron, qui a insisté pour que l’Algérie « réengage un travail » avec la France sur les accords d’immigration liant les deux pays.
Dans la même déclaration, Macron a mis en garde contre tous « jeux politiques » dans ce débat qui enflamme la relation bilatérale : « Il ne faut pas que (les relations) fassent l’objet de jeux politiques », a dit le président français, vendredi 28 février 2025, lors d’une conférence de presse à Porto.
A Alger, le tom et le temps sont à la préparation du mois de ramadan. Loin du tohu-bohu médiatique parisien, Alger vit au rythme lent de son quotidien.
Concernant cette crise franco-française inventée de toutes pièces à un moment où l’opposition politique française monte au créneau face à un Elysée de plus en plus englué dans ses contradictions, Alger avait dénoncé une « cabale », attisée par une « extrême droite française revancharde et haineuse », selon les termes du ministère algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. « L’Algérie n’a pris l’initiative d’aucune rupture », mais peut à tout moment appliquer le « principe de réciprocité ».
Mercredi dernier, le Premier ministre français François Bayrou avait lancé un ultimatum « d’un mois à six semaines » à l’Algérie, menaçant de dénoncer « la totalité des accords » bilatéraux sur les questions migratoires, « pas respectés ». La réponse a été immédiate de la part du ministère des Affaires étrangères, répliquant que l’Algérie rejetait « catégoriquement les ultimatums et les menaces » et pourrait appliquer une réciprocité « stricte et immédiate ».
I.Med Amine