Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a indiqué vouloir mettre un terme aux «activités des intermédiaires et des spéculateurs» qui ont perturbé le marché du café. Zitouni a affirmé que l’Etat sera «intransigeant » et que la loi sera appliquée avec rigeur». Le décret exécutif n° 24-279 du 20 août 2024 qui établit le prix maximum du café à la consommation et les marges bénéficiaires plafond à l’importation et à la distribution, tant au niveau de gros que de détail, étaient respectées selon Zitouni «à la lettre en Algérie». Il a également indiqué que les opérateurs publics pourront désormais importer ce genre de produits, notamment du café, à l’instar du groupe agro-industrie (AGRODIV). Dans le cadre des initiatives visant à contrôler les prix et à maintenir le pouvoir d’achat des citoyens, l’État travaille à développer les grandes surfaces grâce à des investissements nationaux et des partenariats étrangers. D’après le ministre, diverses marques internationales ont exprimé leur désir d’entrer sur le marché algérien. Zitouni a souligné que l’économie forte est nécessaire dans le contexte géopolitique et géostratégique actuel, tout en rappelant les efforts de l’État pour contrôler et rationaliser les importations afin de préserver le produit national et éviter le gaspillage des devises,précisant que le nombre d’entreprises qui étaient actives dans le secteur de l’importation du café est passé de 43.000 à seulement 9.000 aujourd’hui. De même que les efforts sont en cours pour réduire le coût des importations à moins de 42 milliards de dollars. Le ministre a souligné la nécessité de contrôler le commerce extérieur, en rappelant l’engagement et la volonté du président Tebboune de faire passer l’Algérie de pays rentier à un pays industrialisé. Pour rappel, au cours du premier semestre 2022, les expéditions de café vers le marché algérien se sont chiffrées à 21.164 tonnes (-14%) pour 42,8 millions de dollars (+7%). Ainsi, l’Algérie est l’un des dix plus grands marchés d’exportation de café du Vietnam. Notons que les exportations de café vietnamien se heurtent encore à de nombreuses difficultés, car l’Algérie impose des droits de douane relativement élevés aux importations de café, jusqu’à 63% : 30% de taxe à l’importation sur les marchandises, 19% de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et 10% de taxe de consommation intérieure.
Dalia.B.