eBourse-Un forum d’affaires algéro-russe a été organisé, hier, à l’hôtel Legacy à Alger, durant lequel les
opérateurs des deux pays ont affiché leur volonté de renforcer les taux des échanges commerciaux
entre l’Algérie et la Russie, et d’exploiter les capacités économiques bilatérales, en innovant dans divers
secteurs tels que les douanes, les transports, la logistique et le marché des compléments nutritionnels.
Ce forum a vu la participation d’hommes d’affaires algériens et russes.
Lors de ce forum, Mohamed Ben Touati, directeur général de la société Mazghana, a affirmé que l’État
algérien repose sur une politique claire qui encourage la production en Algérie, ce qui valorise, en
parallèle, l’accès aux marchés étrangers ainsi qu’aux exportations, en tenant compte de la politique
étrangère russe, qui également vise à renforcer ses relations avec les pays d’Afrique et d’Afrique du
Nord, particulièrement l’Algérie, en tant que pays stratégique très important dans les relations
étrangères russes.
Il a attiré l’attention, également, sur le fait que l’Algérie possède toutes les qualifications pour accéder
aux marchés étrangers, et que, même historiquement, l’Algérie était un pionnier dans la production de
blé et la production céréalière en général, soulignant que la Russie est également un pionnier dans le
domaine de la production céréalière, ce qui incite les entreprises algériennes à développer des relations
de partenariat avec les entreprises russes, afin d’attirer leurs investisseurs en Algérie et de transférer
leurs expériences à l’étranger.
Selon le même intervenant, « il a commencé le processus d’exportation des produits immédiatement
après la création de l’entreprise en Algérie, et le travail était au niveau personnel pour accroître les
échanges commerciaux algéro-russes, et après cela, il a décidé d’établir des relations de services de
conseil pour les personnes souhaitant commercialiser leurs produits à l’étranger », en soulignant,
également, les obstacles et les problèmes auxquels ils sont confrontés en tant qu’exportateurs, les
problèmes logistiques, ainsi que l’éloignement géographique entre l’Algérie et la Russie.
Le directeur de la société Mezghana a salué l’opportunité précieuse dont disposent les exportateurs de
produits alimentaires, considérant que ces produits sont en forte demande en Russie, soulignant que le
fret aérien dans le processus d’exportation est très difficile et très coûteux, semblable au fret maritime,
qui dure un mois et qui entraîne souvent une détérioration des produits. Il a ainsi appelé à la nécessité
de trouver des solutions afin de nouer des relations avec les investisseurs algériens intéressés par le
marché russe, de résoudre les problème logistiques et de réduire les délais d’expédition afin d’intensifier
le processus des échanges commerciaux entre les deux pays.
Le deuxième intervenant, Larbi Oulhassan, expert économique et conseiller institutionnel, a affirmé que
les relations commerciales algéro-russes connaissent un dynamisme sans précédent, notamment après
la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Russie, en 2023, soulignant que le
volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Russie connaît un dynamisme sans précédent.
En effet, le volume de ces échanges a connu une croissance au cours des deux dernières années, passant
de 1,05 milliard de dollars en 2022 à 1,48 milliard de dollars en 2023, et a atteint 524 millions de dollars
durant le premier trimestre de l’année 2024. Selon lui, «cette croissance a davantage profité à la Russie,
d’où la nécessité de renforcer la coopération bilatérale en vue de parvenir à un équilibre commercial
profitant aux deux pays».
Oulhassan a souligné que les échanges commerciaux concernaient plusieurs secteurs, notamment
économiques, tels que l’agriculture, l’industrie, les mines, les technologies modernes, l’énergie et les
énergies renouvelables, la formation, qui représentent les secteurs les plus dominants dans ce cadre.
L’expert estime que les perspectives économiques entre les deux pays pourraient atteindre 10 milliards
de dollars en 2030, ce qui est considéré comme un chiffre raisonnable entre les deux pays, expliquant
que la coopération commerciale algéro-russe vise à renforcer les échanges commerciaux et à les
promouvoir à un niveau supérieur, à la lumière des moyens énormes pour la coopération et le
partenariat, compte tenu des aspirations de l’économie algérienne et des réalisations qu’elle connaît,
ainsi que de l’expérience dont jouissent les entreprises russes dans divers domaines économiques.
Sarah N.T.