L’Algérie a affiché durant l’année 2024, des statistiques économiques favorables qui sont d’ailleurs la traduction d’une augmentation notable de ses réserves nettes de change. Selon la dernière situation de la Banque d’Algérie au 30 novembre 2024 qui vient d’être publiée au dernier numéro du Journal Officiel en date du 7 janvier 2025, les réserves de change ont atteint 89,83 milliards de dinars. Ainsi, les avoirs en devises de l’Algérie ont connu une augmentation remarquable, si l’on se réfère à l’évolution des montants depuis le début de l’année 2024. Selon les statistiques de la Banque d’Algérie, les réserves de change sont passées de 807,3 milliards de dinars en janvier à 872,5 milliards de dinars en juin 2024, puis à 89,83 milliards de dinars à fin novembre 2024, soit un taux de progression de prés de 10%. Le moins que l’on puisse dire à ce sujet est que évolution positive reflète la bonne santé de l’économie du pays nonobstant le fait que les rentrées en devises sont en grande partie issues de l’exportation des hydrocarbures. S’agissant de la gestion des réserves d’or, ces dernières sont restées parfaitement stables à 1,143 1.143.112.486,06 milliard de dinars, par rapport à la situation financière de la Banque d’Algérie au cours du premier semestre 2024, ce qui confirme le rôle de réserve stratégique de cet actif dans le bilan de l’institution financière. Dans le volet de la circulation des billets et des pièces, la situation demeure positive, même si elle a connu une augmentation modérée, passant de 8.215 milliards de dinars en janvier à 8.722 milliards en juin, pour atteindre en novembre 2024 un chiffre de 9.013 milliards.
Des chiffres qui dépassent les prévisions
Selon des récentes déclarations du ministre des Finances algérien, le niveau des réserves de change connaît une amélioration avec une tendance qui devrait se poursuivre dans les mois à venir. Il est prévu d’atteindre environ 72,95 milliards de dollars américains, hors or, d’ici 2025, ce qui représente 16,0 mois d’importations de biens et services hors facteurs de production. Aussi, en octobre dernier
lors de l’examen du projet de loi de finances 2025 et les prévisions pour 2026 et 2027, les réserves de change, ont enregistré un progrès en 2023 par rapport à 2022, atteignant 68,99 milliards de dollars contre 60,99 milliards de dollars, ce qui correspond à environ 16,1 mois d’importations de biens et services hors facteurs de production en 2023, contre 15,7 mois en 2022. Selon les estimations du gouvernement, les réserves de change, hors or, devraient s’élever à 69,75 milliards de dollars américains à la fin juin 2024, contre 68,99 milliards de dollars à la fin décembre 2023. Les réserves hors or sont passées de 68,99 milliards de dollars à 71,78 milliards de dollars selon les prévisions de clôture pour 2024, enregistrant une augmentation de 4 %, représentant 15,9 mois des importations de biens et services hors facteurs de production. Par ailleurs, les prévisions indiquent que les réserves de change devraient augmenter en 2025 par rapport au niveau prévu dans les prévisions de clôture pour 2024, atteignant 72,95 milliards de dollars américains, ou 16,0 mois d’importations de biens et services hors facteurs de production. Elles devraient légèrement diminuer à 72,41 milliards de dollars en 2026 et 72,36 milliards de dollars en 2027, représentant 15 mois d’importations de biens et services hors facteurs de production pour ces deux années.
Rabah Karali