18.3 C
Alger
mardi, décembre 3, 2024

Les opérateurs algériens ne profitent pas des faveurs des USA

L’Algérie, pays bénéficiaire du système américain généralisé de préférence (SGP) depuis 2005, n’exporte vers les Etats-Unis qu’un (1) million de dollars en moyenne/an hors hydrocarbures, ce qui signifie que les opérateurs algériens ne sont pas nombreux à profiter de ce programme permettant aux pays en développement de bénéficier des exonérations des droits de douanes et taxes à l’exportation vers le marché américain, a indiqué dimanche à Alger un responsable américain.

Lors d’une journée d’information sur le SGP organisée par l’Agence nationale de promotion des exportations (ALGEX) en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis, Erland Herfindahl, l’assistant adjoint au commerce des Etats-Unis pour le SGP auprès du Bureau du Représentant américain au commerce (USTR, l’équivalent du ministère du commerce extérieur), a fait savoir que l’Algérie pourrait exporter en franchise plus de 3.500 produits vers les Etats-Unis.

Cependant, les produits algériens qui ont été exportés dans le cadre de ce système se limitent aux dattes et à certains gaz rares, a indiqué M. Herfindahl qui est en visite à Alger avec une délégation de l’USTR.

LIRE AUSSI L’américaine GE décroche un contrat de 3 millards $ avec Sonelgaz

A titre de comparaison, M. Herfindahl a indiqué qu’en 2016, l’Algérie était classée 54ème fournisseur des Etats-Unis dans le cadre du SGP alors que la Tunisie en avait occupé le 13ème rang avec des exportations d’une valeur de 114 millions de dollars.

Pour sa part, le directeur général d’ALGEX, Chafik Chiti, a expliqué que les faibles exportations algériennes hors-hydrocarbures dans le cadre du SGP étaient dues au manque d’informations et de communication chez les opérateurs algériens.

En 2016, les Etats-Unis ont importé pour 18,7 milliards de dollars de produits auprès des pays bénéficiaires du SGP, sachant que même les entreprises et les consommateurs américains tirent profit de ce programme du fait que l’exemption douanière se traduit par une réduction de 1 à 20% du coût du produit.

La plupart des marchandises qui bénéficient du traitement hors taxes du SGP sont les produits manufacturés, les intrants, les bijoux, certains produits agricoles et de la pêche, les tapis et de nombreux types de produits chimiques et minéraux. Mais les produits textiles, les montres, les chaussures sont quelques produits qui ne sont pas éligibles à ce système.

Pour bénéficier de ce traitement hors taxes, le produit doit faire partie de la liste des produits éligibles et l’importation doit se faire directement en provenance de l’Algérie vers les Etats-Unis.

Il s’agit également d’avoir un taux d’intégration égal ou supérieur à 35% dans le cas où ces produits ont subi une transformation substantielle.

Intervenant lors de cette rencontre, certains opérateurs nationaux ont relevé une contrainte liée à l’exclusion des produits agricoles frais de ce système.

Ce à quoi les responsables américains ont indiqué que des experts étaient en train d’étudier la possibilité de permettre à cette catégorie de produits de bénéficier du SGP.

Mis en place en 1970, le SGP est un programme conçu pour promouvoir la croissance économique dans les pays en développement en offrant un accès préférentiel en franchise au marché américain pour une large gamme de produits provenant de ces pays en nombre de 119 actuellement.

La validité de ce système, qui a été renouvelé 30 fois en 40 ans d’existence, expirera en décembre prochain et sa reconduction dépendra de l’aval du Président et du parlement américains.

« Il y a une forte volonté de renouveler ce programme, mais je ne peux pas vous donner de garantie car cela dépend de raisons purement budgétaires », a répondu M. Herfindahl à une question des journalistes.

LIRE AUSSI Benmeradi : les limites d’un système

Related Articles

Version PDF

spot_img

Derniers articles