La Directrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a exprimé son indignation face aux images d’enfants et de familles brûlés sortant des tentes bombardées par l’armée sioniste à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. «Les images d’enfants et de familles brûlés sortant des tentes bombardées à Rafah nous choquent tous. Les tueries d’enfants abrités dans des tentes de fortune sont inadmissibles», a écrit lundi soir Catherine Russell sur la plateforme X. Soulignant la gravité de la situation, Mme Russell a déclaré : «Pendant plus de sept mois, nous avons été témoins de cette tragédie, entraînant la mort ou la blessure de milliers d’enfants», en référence à l’offensive sioniste en cours à Ghaza depuis le 7 octobre 2023. Elle a en outre appelé à «un cessez-le-feu immédiat et à la fin des tueries insensées d’enfants». Le massacre commis dimanche soir contre un camp de déplacés palestiniens à Rafah a fait 45 morts, suscitant une vive indignation internationale. Depuis le 6 mai, l’entité sioniste a lancé une offensive terrestre contre Rafah, s’emparant du côté palestinien du point de passage séparant cette ville de l’Egypte. Dans un message sur la plateforme X lundi, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a vivement condamné les actions de l’entité sioniste qui ont causé la mort de nombreux civils innocents cherchant simplement un refuge pour échapper au conflit meurtrier. «Il n’y a aucun endroit sûr à Ghaza. Cette tragédie doit cesser», a-t-il ajouté. Plus tôt dans la journée, le Coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a également dénoncé les frappes aériennes de l’entité sioniste contre des tentes de personnes déplacées dans la ville de Rafah, au sud de Ghaza. M. Wennesland s’est dit profondément troublé par la perte de vies humaines, notamment celles de femmes et d’enfants, dans une zone où les civils cherchaient refuge.
Des enfants tués pendant leur sommeil
Une porte-parole de l’UNRWA a noté que «tout le monde vit dans la terreur absolue». «Des familles – des enfants – sont tués pendant leur sommeil. Les gens meurent de faim», a réagi sur le réseau social X. Pour sa part, le Directeur pays et Représentant du Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) dans les Territoires occupés de Palestine fait état de l’épuisement des gens et des enfants de la bande de Ghaza. «Tout le monde attend désespérément la fin de cette guerre. Notre capacité à continuer à aider les gens se détériore chaque jour. Il faut que cela cesse», a dit sur X, Matthew Hollingworth.
Après la frappe à Rafah, les réactions internationales se multiplient. La Rapporteure spéciale des Nations unies sur les droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé a qualifié l’attaque israélienne de «nouvelle horreur», dénonçant «l’incendie de tentes en plastique et la tragique immolation de personnes vivantes». «Cette cruauté, ainsi que le mépris flagrant du droit et du système internationaux, sont inacceptables», a déclaré Francesca Albanese dans un post sur X. Elle estime que cette situation «ne cessera pas facilement sans pression extérieure : l’entité sioniste doit faire face à des sanctions, à la justice, à la suspension des accords commerciaux, du partenariat et des investissements, ainsi qu’à l’exclusion des forums internationaux». De son côté, le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit au logement a appelé à des mesures à l’encontre de l’entité sioniste suite à son dernier assaut contre des Palestiniens déplacés à Rafah. «Attaquer des femmes et des enfants alors qu’ils sont recroquevillés dans leurs abris à Rafah est une atrocité monstrueuse. Nous avons besoin d’une action mondiale concertée pour mettre fin aux actions de l’Etat hébreu maintenant», a affirmé Balakrishnan Rajagopal dans un message sur X. Les humanitaires de l’ONU soulignent que la famine reste un danger quotidien pour la population de Ghaza. Les livraisons d’aide vitale ont presque totalement cessé depuis que l’armée sioniste a pris le contrôle du point de passage de Rafah entre l’Egypte et Ghaza au début du mois. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a confirmé que la réception et l’acheminement de l’aide dans l’ensemble de la bande de Ghaza rencontraient de graves difficultés, avec des retards fréquents, des contrôles arbitraires et des restrictions d’accès de la part des autorités sionistes. Entre le 1er et le 23 mai, 31 missions d’aide ont été refusées et 40 ont été entravées, avec notamment des retards importants, la détention de travailleurs humanitaires, des tirs de sommation et l’avortement forcé de missions officiellement approuvées, a déclaré l’OCHA dans un message sur X dimanche. Le PAM a également mis en garde contre la propagation du désespoir et de la faim à Ghaza si l’aide humanitaire n’afflue pas massivement. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé son inquiétude quant à l’effondrement imminent de l’opération humanitaire. Il a souligné que l’entité sioniste doit faciliter la collecte et la livraison en toute sécurité des fournitures humanitaires en provenance d’Egypte et entrant à Kerem Shalom pour ceux qui en ont besoin. Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages pour mettre fin aux souffrances des civils.
Sonia H.