Les retards dans la circulation coûtent 250.000 dollars par heure, affectant la productivité et le bien-être des travailleurs. Les experts appellent à des solutions technologiques et intelligentes pour atténuer cette crise.Les embouteillages, particulièrement à Alger et dans d’autres grandes villes d’Algérie, sont devenus un problème chronique qui affecte profondément l’économie du pays. Ces ralentissements routiers engendrent non seulement des pertes financières substantielles pour les entreprises, mais aussi un impact psychologique significatif sur les travailleurs. Selon les experts, les entreprises algériennes perdraient environ 250.000 dollars par heure en raison de la congestion routière, un chiffre alarmant qui ne fait qu’exacerber les tensions économiques actuelles.Tarek El Abed, propriétaire d’une entreprise et expert en logiciels et programmation, souligne la gravité de la situation : «Si les revenus générés à Alger par deux (2) millions de déplacements s’élèvent à deux millions de dollars, alors nous perdons environ 250.000 dollars quotidiennement rien qu’en mouvement» Ces pertes ne se limitent pas aux aspects financiers : les embouteillages ont des répercussions sur la santé des employés, diminuent leur bien-être mental et, par extension, affectent leur productivité. Les trajets domicile-travail, plus longs et plus stressants, réduisent la qualité du temps de travail effectif.La congestion routière engendre également des retards récurrents au sein des entreprises. En Algérie, ce phénomène touche aussi bien le secteur public que privé, où environ 11 millions de travailleurs arrivent fréquemment en retard à leurs postes. Selon Abdelaziz Thani Youcefi, spécialiste des systèmes de transport intelligents, «ce retard impacte directement la productivité et l’efficacité des entreprises», affectant ainsi la croissance économique nationale.Pour pallier cette problématique, des solutions technologiques commencent à émerger. Tarek El Abed, expert en logiciels et programmation, travaille depuis plusieurs années sur une application appelée MrigelNadhafa, dédiée à optimiser l’utilisation des transports publics dans la capitale. Selon lui, «réduire le nombre de véhicules entrant à Alger est une priorité». Cette application, modulaire et adaptable, permettrait aux entreprises d’intégrer leurs propres données pour optimiser les déplacements de leurs employés et améliorer leur logistique interne.L’introduction de systèmes de transport intelligents est devenue impérative pour gérer efficacement le flux croissant de circulation. L’un des principaux objectifs est de réduire le temps de déplacement et les émissions de carbone tout en améliorant la sécurité routière. Abdelaziz Thani Youcefi met en avant l’importance de moderniser les infrastructures routières et de promouvoir des systèmes de gestion du trafic avancés, inspirés des grandes villes internationales.Les autorités algériennes ont également pris des mesures pour faire face à ce problème, en développant des infrastructures telles que le métro, le tramway. En parallèle, des applications mobiles informant les usagers sur l’état du trafic et proposant des itinéraires alternatifs sont en cours de développement. Cependant, ces initiatives restent insuffisantes face à l’ampleur des défis que pose la congestion urbaine.
La mise en place de solutions innovantes, telles que le système de transport intelligent, est cruciale pour atténuer les impacts économiques et sociaux des embouteillages.
SoniaH.