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Les déplacements de la population ghazaouie se poursuivent  

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Après les quartiers habités, Israël s’attaque aux hôpitaux

Refusant de répondre aux appels pour l’ouverture de couloirs humanitaires, les forces sionistes s’attellent à évacuer les hôpitaux pour les démolir, arguant qu’ils servent de refuges aux combattants du Hamas. Les Directeurs des quatre établissements opérationnels ont refusé toute évacuation des lieux. Face à ce refus, les forces sionistes n’ont pas hésité à bombarder l’hôpital al-Chifa. Les jours de terreur se suivent à Ghaza, mais les chiffres ne se ressemblent pas tant le brasier sioniste s’intensifie de jour en jour, tuant des centaines de Ghazaouis pris au piège, ne pouvant se sauver vers le sud et les raids meurtriers qui frappent sans distinction les civils cachés dans leurs maisons et les mosquées. Les forces sionistes sont passées à un autre mode opérationnel en intensifiant leurs attaques aériennes et les tirs des corvettes de guerre à partir de la mer. De nouveaux périmètres d’habitations sont détruits, faisant des dizaines de martyrs et de blessés. Les sanguinaires de l’armée israélienne s’attaquent aussi aux hôpitaux de Ghaza, en rupture de médicaments. Quatre établissements hospitaliers, débordants de blessés graves et de femmes enceintes, entre autres malades, manquent de carburant et de médicaments. Les personnels médicaux, débordés, ont reçu l’ordre de quitter les enceintes hospitalières sous peine de subir des frappes aériennes.

Bombardements aveugles

Les Israéliens n’ont épargné aucun carré d’habitations à Ghaza, où il n’y a plus de quartiers sécurisés. La situation humanitaire empire avec le manque de pain et d’eau potable. Le pape François s’est prononcé dimanche, joignant sa voix à celles des organisations mondiales et communautaires, demandant l’ouverture de couloirs humanitaires. Le déplacement «massif» de Ghazaouis vers le sud de l’enclave «se poursuit», selon l’ONU qui annonce plus de 1400 morts du côté israélien, 2670 à Ghaza et 9400 blessés dont la plupart sont dans un état très grave dans les hôpitaux submergés à Ghaza. Environ un million de personnes ont été déplacées dans la bande de Ghaza depuis l’attaque des brigades d’al-Kassam. Les forces occupantes n’ont pas voulu entendre les appels urgents pour l’ouverture de couloirs humanitaires afin de secourir les civils privés d’eau et de vivres.

L’Iran menace

L’Iran menace d’intervenir si Israël poursuit son action à Ghaza, rapporte Al-Jazeera dans une déclaration du chef de la diplomatie iranienne, qui a bien précisé que «ni les porte-avions, ni les mille chars israéliens ne peuvent prévenir ce qui peut survenir dans les heures à venir». «Rien ne limite l’étendue de la guerre en dehors de la Palestine», a-t-il assuré. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Hossein Amir Abdollahian, a ainsi mis en garde, dimanche, Israël. Après Baghdad, Beyrouth et Damas, Hossein Amir Abdollahian était à Doha, au Qatar, pour une tournée un peu spéciale dans un contexte d’escalade du conflit palestino-israélien. «Demain, il sera trop tard», a-t-il alerté menaçant l’entité sioniste d’un «tremblement de terre de résistance» si les bombardements sur Ghaza persistent et se poursuivent par une incursion armée et a ouvertement menacé dimanche les Etats-Unis, considérant que la situation est désormais de plus en plus incontrôlable et rien ne garantit que l’Iran restera comme observateur.

Les Etats-Unis, quant à eux, comptent dépêcher un deuxième porte-avions, après l’«USS Ford», en Méditerranée orientale près des côtes israéliennes où stationnent des bâtiments de guerre britanniques pour «dissuader les actions hostiles contre Israël». La Maison Blanche a informé que l’US Navy déploiera prochainement un second porte-avions dans les eaux européennes s’il ne sera pas déployé au large d’Israël. L’administration Biden a confirmé que le deuxième porte-avions américain, le groupe aéronaval «USS Dwight Eisenhower», était en route vers les eaux européennes dans la Méditerranée.

S.B.