Les pays de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, formant ainsi l’Opep+ (24 membres) ont décidé de maintenir la hausse de leur production à 400 000 barils par jour pour le mois de décembre. Ce qui a entraîné une légère hausse des cours du brut, au lendemain du Sommet de l’alliance.
Les cours du pétrole ont repris leur courbe ascendante, vendredi, s’installant de nouveau au-delà de 80 dollars, le marché doutant de la possible utilisation des réserves stratégiques de brut pour soulager le marché. A Londres, le baril de Brent, de la mer du Nord, a clôturé à 82,74 dollars, gagnant ainsi 2,73%, pour la livraison en janvier.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), a gagné 3,12%) 81,27 dollars pour livraison en décembre.
Les 24 pays membres de l’alliance sont restés sourds aux appels lancés par les principaux pays consommateurs dont les Etats-Unis, le Japon et l’Inde à une offre plus importante de brut.
Il faut dire, d’une part, les craintes du recours de plusieurs pays à leurs réserves stratégiques, à leur tête les Etats-Unis, pour inonder le marché. D’autre part, des doutes sur les capacités de certains membres de l’Opep à pouvoir augmenter leur production en raison des installations pétrolières ayant souffert de retards en entretien et en maintenance durant la pandémie Covid-19, ont suscité la frilosité des investisseurs. En effet, jeudi, les prix se sont contractés. La stratégie prudente, adoptée par les pays de l’Opep+, permet d’atteindre des réserves de plus de 4 millions de barils par jour, sous terre, actuellement.
Côté algérien, le ministre du secteur, Mohamed Arkab, a assisté par visioconférence aux travaux de la 34e réunion du Comité ministériel de suivi (JMMC) et à la 22e réunion ministérielle Opep+.
Dans ce cadre et suite à l’examen du marché pétrolier international, à ses perspectives d’évolution à court terme et à l’évaluation du niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays de la Déclaration de Coopération pour le mois de septembre 2021, le JMMC a fait état d’un taux atteint de 115% en septembre dernier, selon un communiqué du ministère de l’Energie cité par l’APS. Ce comité se réunit depuis janvier 2017, rappelle-t-on de même source. La part de l’Algérie sera de l’ordre 962 000 barils/jour pour le mois prochain, soit 100 000 barils/j de plus par rapport à novembre courant.
La prochaine réunion ministérielle de l’alliance Opep+ est prévue le 02 décembre prochain. Les 14 pays de l’Opep (Algérie – Angola – Arabie Saoudite – Emirats arabes unis – Equateur – Iran – Irak – Koweït – Libye – Nigeria – Qatar – Venezuela) contrôlent 35% des approvisionnements mondiaux en pétrole et 82% des réserves prouvées. L’alliance avec 10 autres pays non membres de cette organisation (Azerbaïdjan – Bahreïn – Brunéi – Kazakhstan – Malaisie – Mexique – Oman – Russie – Soudan – Soudan du Sud), le cumul est porté à 55% de l’offre et 90% des réserves mondiales.
R.N./ Agences