Les bijoux algériens se vendent bien à l’étranger

Très demandés à l’international

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Une nouvelle et belle étape s’ouvre sur la route de la diversification de l’économie nationale. Si l’or noir et le gaz continuent de renflouer les caisses de l’État, d’autres nouveaux produits commencent à faire doucement leur petit bonhomme de chemin à l’international. Il s’agit, entre autres, du ciment haut de gamme, du feldspath, en plusdu zinc et du plomb, des matières premières très courues sur le marché mondial. L’Algérie a déjà signé avec cinq gros clients à l’international, auxquel elle se vend des engrais minéraux ou chimiques, de l’ammoniac, des solvants, du fer et de l’acier, du zinc, du plomb, etc. Le secteur minier monte de plusieurs crans avec le lancement de ce mégachantier à Béjaïa, en partenariat avec la société chinoise Sinosteel. Le 31 octobre dernier est à marquer d’une pierre blanche dans la nouvelle dynamique impulsée par les autorités. Ainsi, le contrat sur l’unité de traitement du minerai a été paraphé. Le ministre de l’Énergie était sur les lieux, ainsi que des représentants d’une kyrielle d’entreprises dont ENOF, l’entreprise australienne Terramin et le groupe Sonarem. Une production annuelle de 170.000 tonnes de minerai de zinc et de 30.000 tonnes de plomba été fixée. L’Algérie a de bonnes chances de trôner parmi les cinq ténors mondiaux du zinc, et le développement du secteur minier sera sur les rails, dans la droite ligne de la stratégie définie par le président Tebboune. La nouvelle mine sera opérationnelle dès juillet 2026. La réserve du gisement est évaluée à 35 millions de tonnes de produits miniers. Un saut quantitatif et qualitatif pour l’économie nationale, avec son lot de devises pour le Trésor public et d’emplois pour la jeunesse. Les autorités du pays annoncent la poursuite de la réalisation de grands projets qui s’élèvent à 178, pour un montant de 9.815 milliards de DA, couvrant des secteurs tels que les travaux publics, l’hydraulique, le logement, l’agriculture, la santé, l’environnement, l’énergie, les mines et les transports. S’agissant des grands projets structurants auxquels les pouvoirs publics attachent une grande importance, il y a lieu d’en citer quelques-uns, comme par exemple les trois grands complexes dans le secteur des mines devant être réceptionnés avant septembre 2026. Il s’agit du mégaprojet de minerai de fer de Gara Djebilet de Tindouf, d’une capacité de production de 20 millions de tonnes, du mégaprojet de phosphate intégré de Tébessa visant la production de 10 millions de tonnes par an, ainsi que de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza, à Béjaïa, d’une capacité de 2 millions de tonnes par an dont 170.000 t de zinc et 30.000 t de plomb. Ces derniers seront réalisés dans le but de produire de la matière première destinée au marché local et international tout en garantissant la sécurité des approvisionnements de l’industrie sidérurgique et métallurgique du pays. Par ailleurs et pour accompagner cette dynamique qui se profile dans le secteur sidérurgique et métallique, un nouveau projet devrait renforcer le secteur, à travers la réception en 2026 du plus grand complexe sidérurgique du continent implanté à Béchar avec une production annuelle de 10 millions de tonnes de minerai concentré de fer. Ainsi, en matière de valorisation des ressources naturelles, il s’agira de transformer davantage la matière première en se basant sur les branches pétrochimie et mines, créatrices de richesses et d’emplois, l’objectif étant de transformer plus de 50% des ressources naturelles, contre 30% actuellement, et d’augmenter les exportations des biens et services hors hydrocarbures (pétrochimie, phosphates, lubrifiants et services techniques). C’est avec des projets de cette envergure que l’Algérie, qui affiche le 3e PIB du continent avec 266,80 milliards de dollars, se hissera jusqu’au seuil des 400 milliards pour prétendre à la première place en Afrique, un objectif réitéré par le chef de l’Etat en mai dernier. Le projet minier se fera sous le sceau du respect des normes environnementales internationales. La société algérienne WMZ (Western Mediterranean Zinc), laquelle fédère tous les acteurs de cette mine, assurera l’exploitation du potentiel minéral algérien avec le souci de respecter les impératifs écologiques.

S.F.