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mardi, mars 25, 2025

L’épine Guantanamo

Le 22 janvier 2009, soit deux jours après son investiture comme nouveau président des États-Unis, Barack Obama a signé un décret présidentiel ordonnant la fermeture du camp. Il n’en est rien jusqu’à aujourd’hui. L’Administration Biden dit vouloir, elle aussi, fermer la prison de Guantanamo.

La tristement célèbre prison militaire a accueilli des détenus, dont le Pakistanais Khaled Cheikh Mohammed, le cerveau autoproclamé des attentats du 11 septembre 2001.

A rappeler qu’au lendemain de ces attentats, l’armée américaine, sous la présidence de Bush Junior, avait construit rapidement ce centre de détention sur une base navale, près de Cuba. Les vingt premiers détenus y sont arrivés le 11 janvier 2002. Au plus fort de son activité, sur les braises de la «guerre contre le terrorisme», 780 personnes étaient détenues à Guantanamo pour leurs liens présumés avec Al-Qaïda et les Taliban.

Dès cette époque cette prison a incarné, à travers le monde, les excès dans la lutte antiterroriste des États-Unis. Les images des prisonniers en combinaison orange, derrière des grillages surmontés de fil barbelé, ont choqué, et choquent toujours, tout comme les matraquages imposés à ceux refusant de se nourrir.

Vingt ans après, le président américain Joe Biden souhaite fermer l’emblématique prison de Guantanamo avant la fin de son mandat, à en croire la porte-parole de la Maison-Blanche. Le démocrate reprend ainsi une promesse de campagne de Barack Obama, que ce dernier n’a jamais pu tenir faute d’un compromis avec le Congrès.

Seul Donald Trump a tenu sa promesse, faite durant sa campagne présidentielle de 2016, de garder ouverte la prison de Guantanamo et «de la remplir de mauvais gars». Hormis les terroristes, les « mauvais gars » sont choisis selon les humeurs du chef de l’heure.

Certains détenus s’étaient pourtant vu promettre leur libération de Guantanamo sous son prédécesseur démocrate Barack Obama. Même si la prison n’abrite encore qu’une quarantaine de détenus, dont 26 sont considérés comme trop dangereux pour être libérés, il faut relever que les procédures légales s’éternisent en arguant la complexité considérée de leurs dossiers.

Les ONG ne désarment point et reviennent cycliquement à la charge pour revendiquer de tourner la page Guantanamo qui a fait du tort à la démocratie américaine et nui aux droits humains. Wait and see…

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