Propos recueillis par Faycal Oukaci
Pour sortir du goulot, les autorités algériennes sont en train de prendre plusieurs décisions audacieuses pour booster l’économie, procéder à une expansion de l’influence économique et commerciale en s’ouvrant à de nouveaux marchés et diversifier l’économie pour sortir du piège des seules recettes des hydrocarbures.
Pour ce faire, des décisions voient le jour pour faire bouger les lignes et améliorer le climat des affaires, simplifier les procédures, dépasser les lourdeurs administratives et autres pesanteurs bureaucratiques. Mais est-ce suffisant ? Ou y a t-il d’autres voies pour booster l’économie nationale ?
Pour répondre aux interrogations que se posent les spécialistes, autant que le citoyen lambda, l’analyste économique Djelloul Slama nous livre une expertise avisée.
« Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations s’efforce d’améliorer la situation sur les marchés nationaux en développant des projets structurels de contrôle des activités, alors que la réalité du quotidien reflète ses capacités réelles à contrôler la dynamique des prix sur les marchés nationaux et privés.
Selon Djelloul Slama, « l’économie algérienne, composée de trois secteurs – industriel, agricole et tertiaire (production, fabrication, services) – souffre de manque de cohésion », d’où la nécessité de « reconsidérer la structure de l’économie à travers une révision profonde ».
Notre expert précise, d’autre part, que « la numérisation joue un rôle important dans l’amélioration de la gestion de l’activité commerciale, la simplification des procédures et l’allégement de la pression bureaucratique », estimant que « contribuer à son succès nécessite une profonde réforme de la gestion et de la mise en œuvre des systèmes nationaux ».
De même, il souligne que « la numérisation sans réingénierie est un projet inabouti », expliquant que « la correction de l’approche administrative et de la gestion des systèmes nationaux, que ce soit dans les activités économiques ou dans les activités de services, est nécessaire pour le succès de la numérisation ». De ce fait, « le projet de numérisation en Algérie nécessite des modifications radicales à travers une réingénierie de l’organisme administratif et du système de distribution et de production pour atteindre des résultats tangibles dans un avenir proche ».
Slama explique également, qu’il n’y a « rien de mauvais avec la loi de Finance de 2025 », la décrivant comme « un scénario blanc », soulignant que « le budget final en 2025 sera d’environ 126 milliards », estimant que « ce chiffre est largement acceptable » si l’on n’ira pas vers d’autres rallonges ».