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mercredi, janvier 15, 2025

Le prix de la pomme de terre s’envole


Malgré sa disponibilité sur les marchés et la campagne de coup de poing
menée par le gouvernement contre les spéculateurs qui s’est soldé sur la
saisine de quantités importantes destinées à la spéculation, le consommateur
ne comprend toujours pas les raisons de cette flambée des prix de la pomme
de terre, très nécessaire pour la nourriture des ménages algériennes. Ce
légume est cédée entre 85 et 100 DA.
Lors d’une virée hier au marché des fruits et légumes de Khmis El Khachna
(Boumerdès), une baisse relative des prix des légumes est constatée sur les
étals, tandis que les fruits s’affichent toujours très chers.
À titre d’exemple, le prix moyen d’un kilo de la tomate est passé de 120 DA
observé durant le mois dernier à 80 DA actuellement. Les carottes, après avoir
marqués un envolé, redescendent à 60 DA. Même constat pour le navet (90
DA), concombre (100 DA), poivrons (110 DA). L’oignon, qui s’est toujours
maintenu en prix bas, a grimpé légèrement, et affiche un prix moyen de 40 DA.
« La diminution des prix de la tomate et des carottes est tirée par le fait que
ces cultures sont en plaine saison de récolte », nous a expliqué un mandataire
de ce marché.
« Les autres légumes comme le Fenouil et les chou-fleur ne sont pas soumis à
cette logique, c’est-à-dire hors de saison de récolte, ce qui explique la hausse
de leur prix », a-t-il ajouté.
À l’inverse, un légume semble échappé à cette logique, selon les mandataires
de marché des fruits et légumes : les prix de la pomme de terre qui continuent
leur envol, au grand dam des ménages algériennes.
« Les prix de la pomme de terre sont chers au niveau des marchés des gros,
auxquels nous nous fournissons. Les Autorités de tutelle devraient intervenir
chez ces gros espaces pour imposer la loi et réglementer les prix », a tenté
d’expliquer un autre mandataire.
Par ailleurs, une rumeur qui a largement circulée sur les réseaux sociaux, sur
une déclaration attribuée au ministre du Commerce, Kamel Rezig, sur « un prix
de kilo de pomme de terre au-dessous de 40 DA dès ce vendredi », ont
provoqué les regrets des Algériens en se rendant le lendemain sur les marchés.

Une information qu’a vite nié le ministère du commerce, hier, via sa page
Facebook.
« Les publications et les fausses déclarations répandues par certaines pages
suspectes sur les réseaux sociaux depuis vendredi soir et attribuées au ministre
du Commerce, Kamal Rezig, à propos de prix de certaines denrées alimentaires
ne sont pas fondées », a affirmé le département du Commerce, promettant de
prendre « toutes les mesures prévues par la loi à cet égard envers les
responsables de ces fausses déclarations, ainsi que les pages qui induisent en
erreur l’opinion publique ».
Pour rappel, un avant-projet de loi relative à la lutte contre la spéculation
illicite, prévoyant notamment des peines d’emprisonnement, a été examiné
lors de la réunion du gouvernement présidée, samedi dernier, par le Premier
ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane.
Cet avant-projet de loi « vise à assurer la stabilité du marché national tout en
préservant le pouvoir d’achat du citoyen et ce, en mettant en place un
dispositif législatif permettant une lutte efficace contre la spéculation illicite,
particulièrement celle qui touche aux produits de première nécessité et de
large consommation, laquelle pratique sera passible dorénavant de peines
d’emprisonnement lourdement aggravées, en sus des peines
complémentaires », a précisé un communiqué du Premier ministère.

Par Hamid Mecheri

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