La reine des fruits, autrement dit la banane affiche en ces premiers jours de Ramadan des prix en constante hausse oscillant entre 600 et 650 Da le kilo, soit une augmentation brutale de 150 à 200 Da par rapport aux jours précédant le début du mois sacré. Cette situation qui a fâché les consommateurs a été très mal ressentie au niveau des marché tout en provoquant le courroux des associations de protection des consommateurs à l’image de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE).
Cette dernière rappelle que les décideurs ont assuré que toute les mesures et dispositions ont été prises depuis le début de l’année afin de réguler et maitriser les prix des denrées alimentaires pendant le mois de Ramadhan.
Du reste, notre tournée hier matin au niveau de certains marchés d’Alger, le constat ne diffère pas d’un iota d’un marché à l’autre en matière des prix de la mercuriale de la banane. Ces derniers ont atteint desniveaux qui sont hors portée du pouvoir d’achat d’une large frange de la population, puisqu’à 600 voire
650 Da le kilo, rares sont ceux qui tente de s’offrir ce fruit exotique. Certains connaisseurs des rouages du marché des fruits ont tout de suite fait le parallèle entre la situation de 2025 et celle de l’année écoulée en fin de ramadan. Pour mémoire, les autorités responsables du commerce avaient alors intensifié leurs actions contre les spéculateurs et procédé à des descentes médiatisées dans les dépôts
de stockage et autres chambres froides. En cette période, le ministre du commerce intérieur et de la régulation du marché national, Tayeb Zitouni avait plutôt préconisé un recours aux instruments du marché pour arriver à faire baisser les prix. C’est-à-dire une augmentation du quota d’importation. «La solution pour la banane est d’augmenter le quota de son importation pour couvrir les besoins du marché algérien», avait-il déclaré, soulignant l’importance de la banane pour la stabilisation des coûts des fruits en Algérie. Depuis, les quotas ont pratiquement doublé. Mais cela n’a pas permis de stabiliser le marché puisque les prix ont doublé. Pour cette année, à l’occasion de ses sorties sur le terrain ce même responsable, a avertit que concernant cette flambée des prix de la banane des mesures que des sanctions sévères seront prises contre les spéculateurs qui ne respectent pas la réglementation en vigueur.
Les importateurs et les grossistes mis en cause De son coté, le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) connu pour son franc parlé a vivement dénoncé cette augmentation exagérée
des prix de la banane durant ces premiers jours de ramadhan. Hier, lors de notre échange sur cette question Zebdi est revenu sur le phénomène de la spéculation sur les prix des fruits et légumes.
S’agissant particulièrement de cette affaire, notre interlocuteur nous a déclaré « Je pointe du doigt particulièrement les importateurs et les grossistes de la banane qui sont à l’origine de cet état de fait »
Et d’ajouter « Il n’y a pas photo, c’est de la spéculation pure et simple ». En outre, le président de l’APOCE a apporté quelques explications concernant ce problème de la hausse des prix de la banane en affirmant que « Nous sommes en présence d’un comportement malhonnête de la part des importateurs et des grossistes sachant le cours de la banane au niveau de la bourse n’a pas connu de hausse ces derniers temps alors pourquoi ne pas respecter la marge de gain habituelle ». Dans ce sens, l’APOCE a
appelé les instances officielles à ouvrir une enquête sur l’envolée soudaine du prix de la banane sur le marché en Algérie sans raison apparente ni baisse d’approvisionnement. Aussi, l’Association demande une intervention immédiate des autorités en charge du contrôle des prix du marché.
Rabah Karali