Le modèle algérien de développement local est un cas d’école

M. Merad depuis Tunis

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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a affirmé, vendredi dernier à Tunis, que les questions liées au développement local constituaient une priorité pour l’Algérie qui, depuis l’élection du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a engagé des réformes profondes dans le secteur des collectivités locales, indique un
communiqué du ministère. Dans son allocution aux travaux de la réunion ministérielle de la 5e session ordinaire du Comité technique spécialisé (CTS) de l’Union africaine (UA) sur la fonction publique, les collectivités locales, le développement urbain et la décentralisation, M. Merad a précisé que l’Algérie « consciente du caractère prioritaire des questions du développement local, a engagé
des réformes profondes des collectivités locales ». « Ces réformes ont été axées sur les mesures visant à rétablir l’équilibre du développement dans les différentes zones d’ombre, à la faveur des programmes de développement complémentaires et la création de nouvelles wilayas pour rapprocher le pouvoir de décision des citoyens », a-t-il dit. Dans le cadre de cette démarche s’inscrit l’initiative du président de la République visant à réviser les lois relatives à la commune et à la wilaya, conformément « aux exigences de la décentralisation, de la démocratie participative et du développement économiques des régions locales », ajoute le ministre. Dans cette même perspective, « l’Algérie poursuit une démarche tendant à instaurer les conditions nécessaires pour transformer les collectivités locales en unités économiques en mesure de soutenir les investissements générateurs de richesses et d’emplois », tout en adoptant « une stratégie nationale globale pour la numérisation des services publics et le renforcement des prestations à distance, l’objectif étant d’améliorer et de moderniser les services publics », précise la même source. Au volet de l’habitat, M. Merad a rappelé que l’Etat algérien a adopté « une stratégie d’envergure dans le domaine du logement afin de permettre aux citoyens d’accéder à un logement décent, avec la distribution de plus de 1,5 million logements en 4 ans ». Et d’ajouter: « les efforts se poursuivent pour moderniser le tissu urbain et
améliorer le cadre de vie des citoyens, en tenant compte des exigences du développement durable ».
Au niveau continental, M. Merad a exprimé « la disponibilité de l’Algérie à partager son expérience dans les domaines abordés », et a réaffirmé « son engagement permanent à soutenir toutes les initiatives et manifestations organisées par l’UA et ses différentes structures au mieux des intérêts des peuples du continent africain ». Il a relevé, dans ce sens, « l’attachement de l’Algérie à promouvoir
l’action africaine commune, à travers une participation active au sein des différents mécanismes de l’UA et dans les différents initiatives de coopérations », ajoute le communiqué. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a félicité le Gouvernement tunisien pour « la bonne organisation des travaux de cette réunion et pour la gestion efficace de la présidence des travaux de la 4e session (2023-2024) du
bureau du CTS ». Il a également félicité l’Etat de l’Ouganda après avoir pris la présidence de la 5e session du CTS, en réaffirmant « l’engagement de l’Algérie à lui apporter tout son soutien durant son mandat ».
Le développement local constitue une priorité pour l’Algérie
Le modèle algérien de développement local est un cas d’école, en témoigne, la mise à niveau des localités accusant un retard en matière de développement autrement dit ʺles zones d’ombreʺ qui constitue surement, l’une des priorités majeure dans le programme du président de la République.
Depuis son investiture à la magistrature suprême du pays, le chef de l’Etat n’a cessé d’affirmer que l’édification de l’Algérie nouvelle « ne saurait se concrétiser sans la promotion de ces zones». Par ailleurs, lors de sa prestation de serment qui s’est déroulée en septembre dernier, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à prendre en charge toutes les zones d’ombre d’ici fin 2025. Du reste, pas moins de 98% des projets de développement destinés aux zones d’ombre ont été achevés. Des routes, écoles et logements réalisés et des foyers raccordés pour la première fois depuis l’indépendance aux réseaux d’électricité, de gaz et d’assainissement. Le recensement des zones
d’ombre, qui a eu lieu au niveau des wilayas, a permis le recensement d’environ 6.8 millions d’Algériens. 12 571 zones d’ombre ont été identifiées dans 1 361 communes sur les 1 541 que compte le pays. Réparties par régions, 988 se situent dans le sud du pays, 6 196 dans les Hauts- Plateaux et 5 404 dans la région Nord. Le décompte a fait état de l’enclavement de 7 307 régions, de l’absence de réseau d’assainissement dans 5 678 autres, alors qu’un problème d’approvisionnement en eau potable a été signalé dans 5 597 zones d’ombre et 5 192 autres de problème de gaz. A la lumière de ce qui a été précédemment dit, le plan d’action du gouvernement en matière de développement local vise en priorité, entre autres, la poursuite de la mobilisation des financements nécessaires pour la concrétisation des programmes tracés, la prise en charge de certains besoins exprimés par les populations à travers des solutions alternatives rapides à exécuter, et la réalisation des projets facilitant ainsi la mobilisation des fonds, la simplification des procédures et le recours aux entreprises locales.
M. Merad rencontre son homologue tunisien
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a été reçu, vendredi dernier, par son homologue tunisien, Khaled Nouri, dans le cadre de sa visite de travail en République tunisienne, indique un communiqué du ministère. La rencontre a permis de « saluer le niveau de la coopération bilatérale entre les deux secteurs et les progrès enregistrés dans
les différents domaines liés aux compétences des deux secteurs ministériels, reflétant les relations privilégiées entre l’Algérie et la Tunisie et traduisant la volonté politique des présidents des deux pays », précise le communiqué. A cette occasion, les deux ministres ont réaffirmé « leur engagement à poursuivre l’action commune pour faire face efficacement aux différents défis communs tant sur le
plan sécuritaire que sur le plan du développement », ajoute le communiqué. Les deux parties ont également convenu de « procéder à une évaluation des réalisations accomplies en matière de développement des zones frontalières des deux pays, depuis la dernière réunion de la commission mixte en janvier 2024 à Alger », affirmant « l’importance de conjuguer les efforts et de renforcer la coordination pour lutter contre les menaces sécuritaires transfrontalières », conclut le communiqué.
APS/Rabah Karali