Accueil A la Une Le groupe public s’est montré à la hauteur de l’enjeu : Cosider canalisation chargé de la mise en œuvre de la SDEM de Fouka

Le groupe public s’est montré à la hauteur de l’enjeu : Cosider canalisation chargé de la mise en œuvre de la SDEM de Fouka

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Le groupe public s’est montré à la hauteur de l’enjeu : Cosider canalisation chargé de la mise en œuvre de la SDEM de Fouka

Lancé pour la première fois en 2018 par les services du ministère de l’Energie, le projet de réalisation de la station de dessalement de Fouka (Tipaza) a été relancé récemment par le gouvernement, un projet ambitieux qui devra garantir une autonomie en matière de ressources en eau à cette wilaya, mais aussi pour la capitale.

Dotée d’une capacité de 300 000 m3/jour, cette station de dessalement devrait être mise en œuvre par Cosider canalisation, qui remportera ainsi son premier méga projet depuis 2019, en remportant l’appel d’offre lancé récemment par la société Algerian Energy Company (AEC),filiale du groupe Sonatrach.

Groupe public de capital social de 4 000 000 000 DA, Cosider Canalisation est spécialisée dans la pose de pipeline et de canalisations respectivement pour les secteurs de l’énergie et de l’hydraulique.

Cosider Canalisations exploite également à Oued Sly, Wilaya de Chlef, une unité de fabrication de tuyaux et de canaux en béton armé précontraint. D’une capacité de production d’environ 40 km/ an, pour des diamètres allant de 500 à 2000 mm qui répond en partie aux besoins de l’entreprise.

En juillet dernier, le gouvernement a examiné, à l’issu d’une réunion hebdomadaire, un projet de décret exécutif portant déclaration d’utilité publique, l’opération relative à la réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer (SDEM), d’une capacité de 300 000 m3/j, au niveau de la commune de Fouka, wilaya de Tipasa.

Selon un communiqué des services du Premier ministre, le gouvernement a entendu une communication présentée par le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, sur un projet de décret exécutif portant déclaration d’utilité publique, l’opération relative à la réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer, d’une capacité de 300 000 m3/j, au niveau de la commune de Fouka, wilaya de Tipasa.
Ce projet de texte s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence décidé par le président de la République, consistant à la réalisation de cinq grandes SDEM au niveau des différentes wilayas du pays.

En visite en mai dernier à la wilaya de Tipasa, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, qui était accompagné du ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, a annoncé le lancement du projet de la station de Fouka 2, d’une capacité de production de 300 000 m3, au cours du second semestre 2022.

Le ministre a souligné, à ce titre, l’engagement pris par le wali de Tipasa, Aboubakr Seddik Boucetta, de faciliter toutes les procédures d’installation de l’entreprise de réalisation, « d’autant plus qu’il n’y aucun problème du foncier ».
Prévue initialement en 2018, l’avis d’appel d’offres, lancé par la société Algerian Energy Company, pour la réalisation du projet de dessalement de l’eau de mer de Fouka a été déclaré infructueux, en raison de la crise sanitaire du Covid-19 qui avait bloqué le lancement de ce projet.

« Les investisseurs n’étaient pas vraiment motivés vue la conjoncture sanitaire qui régnait durant cette période », avait déclaré le PDG d’AEC, Abdennour Kimouche, dans un entretien à l’APS, assurant que son entreprise compte rattraper le temps perdu.

Le premier responsable de l’AEC a fait savoir que la réalisation de la station de dessalement de Fouka faisait partie des projets prioritaires pour faire face à la crise de l’eau qui prévaut après le stress hydrique qui a persisté durant ces trois dernières années.

La station qui alimentera les wilayas d’Alger, Tipasa et Blida, devait être réalisée sur une superficie de 7 hectares dont 2,8 hectares relevait du domaine agricole, mais les pouvoirs publics ont décidé l’année passée d’épargner ces surfaces fertiles en diminuant l’espace du site à 4 hectares.

Or, cette réduction impliquait automatiquement une révision à la baisse du volume de production de cette future station qui sera de l’ordre de 200 000 m3/jour au lieu de 300 000 m3/jour prévu initialement.

Avant que le gouvernement ne se ravise, en juin dernier, en examinant, lors de l’une de ses réunions hebdomadaires, présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, un projet de Décret exécutif portant déclassement d’une parcelle de terre agricole destinée à la réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer (SDEM) au niveau de la commune de Fouka (Tipaza), a indiqué un communiqué des services du Premier ministère.

Lors de cette réunion, tenue au Palais du Gouvernement, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a présenté un projet de Décret exécutif portant déclassement d’une parcelle de terre agricole destinée à la réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer au niveau de la commune de Fouka (Tipasa).
Outre cette station de Fouka qui devrait être livrée dans un délai de trois ans, des lettres d’engagement ont été signées entre l’AEC et la société Cosider canalisation, pour la réalisation de trois stations de dessalement d’eau de mer, à Bordj El Kiffan, El Marsa (Alger) et Corso (Boumerdès) pour alimenter la région Est de la capitale.
Il s’agit de la station prévue à « Bateau cassé » ( Bordj El Kiffan) d’une capacité quotidienne de 10 000 m3, de la station d’El Marsa d’une capacité de 60 000 m3/j et celle de Corso (Boumerdès) avec 80 000 m3/j), les trois stations devant assurés 150 000 m3/jour pour Alger Est.

Actuellement, la capacité contractuelle de production à partir du dessalement d’eau de mer est de 2,1 millions m3/jour ce qui représente 17% de la production nationale en eau potable selon le PDG de AEC.

L’Algérie compte actuellement 14 stations de dessalement d’eau de mer opérationnelles, dont le nombre sera porté à 19, après l’entrée en exploitation des projets programmés, à partir de 2024.
Un nombre appelé à la hausse après la concrétisation du 2ème programme des six autres stations, dont la mise en service future va réduire sensiblement la dépendance aux eaux des barrages et souterraines.

À l’horizon 2030, au moins 50 % des besoins en eau potable nécessaire pour l’alimentation des populations seront assurés à partir de l’eau de mer dessalée, selon les prévisions d’Ismail Amirouche, secrétaire général du ministère des Ressources en eau, dans des déclarations précédentes à la chaîne 3 de la Radio algérienne.
Le dessalement de l’eau de mer a été retenu par le gouvernement comme la solution alternative pour faire face au phénomène du stress hydrique.

Hamid Mecheri