Le général d’Armée, Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a supervisé, hier, au nom du président de la République, chef Suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, la cérémonie d’installation officielle, du général Ait Ouarabi Abdelkader, dans les
fonctions de Directeur général de la Sécurité intérieure (DGSI), a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). « Au nom de monsieur le président de la République, chef Suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, monsieur le général d’Armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, a supervisé, ce matin samedi 24 mai 2025, au siège de la Direction générale de la Sécurité intérieure, la cérémonie d’installation officielle du général Ait Ouarabi Abdelkader, dans les fonctions de Directeur général de la Sécurité intérieure en remplacement du général Haddad Abdelkader », a précisé la même source. Cette cérémonie d’installation a été « une occasion pour monsieur le Général d’Armée de se réunir avec les cadres de cette Direction, durant laquelle il leur a donné des instructions et des orientations d’ordre pratique, notamment, en termes de rigueur dans l’accomplissement des lourdes missions qui leur incombent, et qui
requièrent de consentir davantage d’efforts persévérants et loyaux, afin de parfaitement s’en acquitter », a ajouté le communiqué du MDN. Le général Aït Ouarabi Abdelkader, dit Hassan, a connu un parcours exceptionnel au sein des différents services de renseignement. Il a débuté sa carrière comme responsable de la sécurité dans une unité de la 3 e Région militaire, avant de devenir l’un des piliers de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA).
Le général Hassan s’est distingué tout au long de sa carrière, notamment dans la lutte contre le terrorisme, un domaine dans lequel il a engrangé de nombreux succès. Au début des années 1990, il figurait parmi les principaux responsables de la sécurité chargés de combattre la menace terroriste, notamment après l’attaque de la caserne de Guemmar. Dès lors, il s’est pleinement investi dans cette mission cruciale, qu’il a ensuite élargie à la lutte contre le terrorisme transfrontalier. Au sein du Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste (SCORAT), dont il est le fondateur, le général Hassan s’est imposé comme l’un des cadres les plus
décorés dans l’Histoire des services de renseignement. Son engagement et les résultats obtenus dans ce cadre lui ont valu une notoriété incontestée dans la région sahélo-saharienne et dans le monde. Les Accords d’Alger, signés entre les différentes factions maliennes, n’auraient pu voir le jour sans l’implication déterminante du général Hassan, qui a œuvré sur ce dossier pendant de
longues années. Les grands dossiers de la lutte contre la corruption lui ont valu des égards de la part des hautes autorités du pays. Sonatrach II, l’autoroute Est-Ouest, SEAAL, l’ANBT et tant d’autres dossiers de malversation ont été traités par Hassan.
Malgré une carrière jalonnée de succès, le général Hassan subira les foudres de la hiérarchie militaire en 2015. Ardemment défendu par son ancien chef, le général Toufik, il sera quand même accusé et injustement condamné à cinq longues années de prison par l’ancien chef d’État-major, le défunt Ahmed Gaïd Salah. Il sera libéré en 2020, après avoir purgé sa peine. La Cour suprême le déclare ensuite innocent.
Cinq ans plus tard, l’institution militaire le rappelle pour une mission à laquelle il est capable d’apporter sa riche expérience et surtout son sens de la gestion des affaires de l’Etat.
M. M