eBourse-Un vaste programme de dragage concernant douze ports algériens sera achevé au premier
trimestre 2025, comme l’a annoncé le 14 décembre 2024 Toufik Boukroum, directeur général de
la société algérienne de dragage des installations portuaires et hydrauliques « Aldiph ».
Cette initiative majeure répond aux directives présidentielles du 8 décembre dernier.
Des avancées significatives
Les travaux progressent à un rythme soutenu sur plusieurs sites. Le port de pêche et de plaisance
de Beni Haoua dans la wilaya de Chlef sera le premier à voir ses travaux achevés d’ici fin
décembre. Le port de Boudis à Jijel affiche un taux d’avancement de 95%, tandis que celui de
Zemmouri à Boumerdes atteint 70% de réalisation.
Une mobilisation financière conséquente
L’ampleur du projet se reflète dans les investissements consentis. À titre d’exemple, pour le seul
port de Boudis, une enveloppe de 130 millions de dinars a été allouée pour l’extraction de 30.000
mètres cubes de sable, une opération cruciale pour faciliter la navigation des navires.
Une approche scientifique et technique
La journée d’étude organisée à l’École supérieure de management des travaux publics a permis de
présenter les dernières innovations technologiques pour lutter contre l’ensablement portuaire.
L’accent a été mis sur l’utilisation des technologies modernes pour maintenir la profondeur des
chenaux de navigation.
Des recommandations stratégiques
Les experts réunis ont formulé plusieurs recommandations clés :
La régularité des opérations de dragage
Le renouvellement des équipements
Le développement des ressources humaines
L’implication des universités dans la recherche sur l’ensablement
La surveillance du littoral pour identifier les zones d’accumulation sableuse
Le développement des partenariats public-privé dans l’économie bleue
Une coordination intersectorielle
Le programme mobilise plusieurs ministères et institutions : Travaux publics, Transport, Pêche,
Tourisme et Environnement. Cette approche intégrée vise à optimiser l’exploitation des ports tout
en préservant l’environnement côtier, notamment par le renforcement de la végétation littorale.
Une vision d’avenir
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des infrastructures
maritimes algériennes. Elle témoigne de la volonté des autorités de dynamiser le secteur
portuaire, élément crucial pour le développement économique du pays.
M.N