Le ministre des Ressources en Eau, Hocine Necib, a considéré samedi à Tébessa que le dessalement de l’eau de mer constitue »un moyen efficace pour consolider la sécurité hydrique en Algérie ».
Dans une conférence animée en marge de sa tournée dans la wilaya, le ministre a noté que l’Algérie a recouru au dessalement dès 2000 sur orientation avisée du président de la République Abdelaziz Bouteflika, dans une période où le pays commençait à faire face à une crise d’ eau ayant nécessité l’engagement de multiples investissements dont la construction de barrage et les projets de transfert.
Le dessalement d’eau de mer représente actuellement 15% des sources d’eau potable en Algérie et ce taux passera à 20 % fin 2017, a souligné le ministre qui a relevé que le pays compte 75 barrages (plus de 8 milliards m3), 11 stations de dessalement d’eau de mer pompant 2 millions m3/jour, 180 stations d’épuration des eaux usées (STEP) et 20 autres en cours de réalisation destinées à l’irrigation agricole estimant que ces réalisations sont »des indicateurs positifs et ambitieux ».
L’Algérie avec ses infrastructures hydriques diversifiées et ses grands investissements engagés depuis une décennie possède »une expérience de leader », a ajouté M. Necib, estimant que la sécurité hydrique repose sur la diversification des ressources d’eau.
L’Algérie produit annuellement 3,3 milliards m3 dont le tiers provient des barrages et des eaux souterraines, a indiqué le ministre en notant que dans le cas de Tébessa, plus de 90 % des eaux proviennent de la nappe souterraine et le reste du barrage d’Ain Dalia (Souk Ahras).
Il a fait état du début aujourd’hui de l’exploitation des eaux du barrage Safsaf pour alimenter Bir El Atter et d’un projet pour le transfert des eaux du barrage de Griguer vers Chréa et Bir Mokadem.
Les communes du Nord de la wilaya seront reliées au barrage Ouldjet Mellag et la ville de Tébessa et autres localités seront approvisionnées par le barrage de Negrine, a indiqué le ministre en assurant qu’un ‘‘programme d’urgence’’ est été adopté pour éliminer durant cet été nombre de points noirs du secteur.Soulignant que 14 communes de la wilaya sont alimentées régulièrement tandis que 14 autres reçoivent l’eau une fois tous les deux ou trois jours, le ministre a invité les autorités de wilaya à davantage d’efforts pour remédier à ce déficit.
Au début de sa visite, le ministre a reçu des explications sur l’étude d’impact du projet du barrage d’Ain Bebouche (13 millions m3) dans la commune d’El Mezraâ pour alimenter la population de Chréa et ses environs.
Il a été ainsi fait état du lancement des travaux d’un forage à Ain Chroud à relier au château d’eau de Tlato sur 8 km pour un total de 34 millions DA du programme de développement communal et un délai de 6 mois.
Au chef-lieu de wilaya, le ministre a visité la station de pompage d’Ain Zerouk, le chantier d’une station d’épuration des eaux usées et un laboratoire des analyses de l’Algérienne des eaux (ADE). Il a également lancé l’exploitation d’un forage profond à Bekkaria, de la station de pompage de Bir El Atter et du raccordement au réseau d’eau potable de Saf Saf El Ouasri.
Le ministre consacrera dimanche la seconde journée de sa visite de travail à Tébessa à l’inspection du barrage Ouldjet Mellag et lancera l’alimentation en eau potable de Sidi Fredj (Souk Ahras) à partir de Bir Louhichi. Il recevra notamment des exposés sur les projets du barrage Oued Djedra, du barrage d’Ain Dalia et de la requalification du réseau de distribution d’eau et d’alimentation du nouveau pôle urbain du POS-10.