Le délire diplomatique marocain

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Edito

Par Yacine Merzougui

Dans un spectacle qui mêle l’étrange et le mépris de l’intelligence, le régime marocain poursuit son tissage de récits fictifs et d’allégations trompeuses contre l’Algérie, faisant de la diplomatie une tribune pour ses mensonges et des relations internationales une arène pour ses spectacles médiatiques bon marché.

Après le discours de Mohammed VI, qui a transgressé toutes les conventions diplomatiques dans son offense à l’Algérie, accusant cette dernière de retenir les réfugiés de Tindouf en otages – comme si l’histoire ne témoignait pas de la vérité de leur exil volontaire fuyant la répression marocaine – voici que son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ajoute un nouveau chapitre au délire politique, inventant une histoire fantaisiste de « plans de guerre algériens » contre le royaume.

La vérité que le régime marocain ignore, c’est que l’Algérie, qui a libéré sa terre au prix du sang d’un million et demi de martyrs, n’a pas besoin de prouver sa légitimité ni sa position de principe sur les causes justes. Son histoire révolutionnaire glorieuse, ses positions constantes dans le soutien aux mouvements de libération, et sa politique équilibrée dans les relations internationales sont autant de témoignages de son approche pacifique ancrée.

Les allégations de Bourita concernant les prétendus « plans de guerre » ne sont qu’une tentative désespérée de détourner l’attention de la vérité fondamentale : c’est le Maroc qui occupe illégalement les territoires du Sahara occidental depuis 1975, dans un défi flagrant à la légalité internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité qui confirment le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

L’alignement flagrant de la France sur la thèse marocaine, et les illusions d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche – qui avait promis de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine en échange d’une normalisation avec Israël – semblent avoir plongé le régime marocain dans une ivresse politique aveugle.

Mais l’Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a confirmé que la doctrine militaire est purement défensive, comprend bien que cette campagne frénétique n’est que l’expression d’une crise profonde que traverse le régime marocain. Le royaume, qui fait face à des protestations populaires croissantes et des crises économiques et sociales asphyxiantes, tente d’exporter ses crises internes en fabriquant des crises externes.

Alors que l’Algérie poursuit sa marche développementale et renforce ses capacités militaires pour protéger sa souveraineté et sa sécurité nationale, le régime marocain reste prisonnier de ses illusions expansionnistes et de ses politiques provocatrices, oubliant que l’histoire a enseigné au monde que l’Algérie ne s’agenouille que devant Dieu et ne s’incline que dans la prière.

Y.M