Les directives du président Tebboune
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier, un Conseil des ministres consacré exclusivement à l’étude du Projet de loi de finances pour l’année 2024. A l’adresse du staff gouvernemental, le président Tebboune a réitéré la nécessité d’œuvrer pour la préservation du pouvoir d’achat du citoyen. Ainsi, après que le ministre des Finances ait présenté le projet de loi devant le Conseil des ministres, le président de la République a donné un certain nombre de directives et d’instructions qui vont dans le sens de la préservation, voire l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. A l’issue de ce Conseil des ministres, l’Exécutif a pris plusieurs mesures visant à améliorer les conditions de vie des citoyens. A commencer par la suppression de tout nouvel impôt et l’annulation de ceux imposés aux petits métiers. Le communiqué qui a sanctionné les travaux de ce Conseil des ministres indique que le président Tebboune a ordonné aux ministres de prioriser «le maintien du pouvoir d’achat des citoyens par les moyens disponibles, en tenant compte des équilibres financiers», avec le maintien également des augmentations de salaire qui ont été approuvées lors des précédents Conseils des ministres, depuis 2022, dans le but, précise le communiqué, « de réaliser la mise en œuvre de l’engagement du Président d’atteindre des augmentations salariales allant jusqu’à 47% en 2024, tout en tenant compte des contraintes budgétaires et des impacts résultant de la révision des lois fondamentales dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. «Le Président a ordonné l’enregistrement de la réalisation de 250 000 nouveaux logements, dont 100 000 unités sous forme de logements sociaux locatifs et 150 000 sous forme d’aides au logement rural. L’objectif étant la réalisation d’un million de logements entre 2020 et 2024. Le président Tebboune a également ordonné la suppression de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) afin de permettre une meilleure rentabilité aux commerçants exerçant dans les localités. Sur un autre plan, il a exigé la modification des conditions de garantie pour l’obtention de prêts. Abordant la situation de la Caisse de retraite, le Président a exprimé sa satisfaction d’enregistrer des indicateurs positifs qui aideront la Caisse de retraite à revenir progressivement à l’équilibre à partir du niveau actuel. Cette évolution est enregistrée grâce, notamment, aux nouveaux emplois créés qui ont entraîné objectivement une augmentation du taux de déclarations de travailleurs. Toujours afin de soutenir le pouvoir d’achat, M. Tebboune a exigé la réduction au maximum de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur la production avicole, et la même procédure est appliquée aux denrées alimentaires importées en général. Il a appelé à l’aménagement en priorité des dépenses publiques, tout en préservant le caractère social de l’Etat et en stimulant l’investissement. Le président de la République a souligné la nécessité de renforcer la volonté de réforme pour qu’elle soit globale et efficace dans différents secteurs, mettant en avant la nécessité de mettre en évidence les tendances économiques générales qui donneraient une impulsion au développement économique local ou à l’échelle nationale. Il a appelé également à l’amélioration du système de collecte d’informations en accélérant et en élargissant le système de numérisation, de manière à incarner une véritable justice sociale entre tous les groupes soumis aux différents impôts. Il a aussi ordonné la révision du système comptable et de le mettre à jour progressivement dans le but d’atteindre la cohérence et la transparence totale des transactions et des données financières. Avant l’approbation du projet de loi de finances pour l’année 2024, le Président a salué les différentes mesures qui ont été prises et qui ont conduit à une amélioration des recettes de l’Etat malgré l’augmentation des dépenses, et ce, malgré l’impact financier résultant des augmentations de salaires récemment approuvées et de l’exonération de la valeur ajoutée, et du soutien au pouvoir d’achat, soulignant que le projet de loi de finances pour l’année 2024 est exempt de tout nouvel impôt qui pèse sur le citoyen.
L. Hichem