Dans un geste d’unité remarquable, les membres du Conseil de la Nation ont adopté à l’unanimité le texte de loi de finances pour l’année 2025. Cette décision, prise lors d’une séance plénière présidée par Salah Goudjil, marque une étape cruciale dans la définition des orientations économiques et sociales de l’Algérie pour l’année à venir.
Un budget record aux multiples ambitions
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a souligné l’importance de cette loi qui, selon ses propos, « consacre des engagements importants du président de la République ». Le texte vise à maintenir la dynamique de développement observée ces cinq dernières années, tout en répondant aux défis économiques actuels.
Parmi les priorités affichées, on note :
- L’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens
- La diversification de l’économie à travers la promotion de l’investissement
- La relance des grands projets structurants
- La promotion de la transition énergétique
- L’accélération de la transformation numérique des services de l’État
- La maîtrise de la gestion de la dette publique
- La mobilisation de ressources supplémentaires
Un équilibre délicat
Face à un contexte mondial marqué par des fluctuations et des déséquilibres économiques, le ministre a insisté sur la recherche d’un équilibre entre la satisfaction des besoins des citoyens et les mesures nécessaires pour assurer la résilience continue de l’économie nationale.
Cette loi de finances, la troisième élaborée selon les principes de la loi organique 18-15, témoigne d’une volonté de modernisation et de transparence dans la gestion des finances publiques algériennes.
Un symbole de souveraineté économique
Miloud Hanafi, président de la Commission des affaires économiques et financières du Conseil, a donné une dimension symbolique à ce vote. Il y voit non pas une simple procédure, mais « un message qui porte en soi l’esprit Novembriste », faisant ainsi le lien entre les aspirations économiques actuelles et l’héritage de la Révolution algérienne.
Le budget prévu, décrit comme le plus important depuis l’indépendance, est perçu comme « un grand pas vers la consécration de notre souveraineté économique ». Cette affirmation souligne l’ambition de l’Algérie de renforcer son autonomie économique tout en préservant le caractère social de l’État.
Des défis à relever
Malgré l’enthousiasme affiché, des défis importants attendent l’Algérie. La mise en œuvre effective des mesures prévues, dans un contexte économique mondial incertain, nécessitera une gestion rigoureuse et une adaptation constante aux réalités du terrain.
La diversification de l’économie, longtemps annoncée, reste un objectif crucial pour réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures. De même, la transition énergétique et la transformation numérique exigeront des investissements conséquents et une évolution des compétences à l’échelle nationale.
L’adoption de cette loi de finances marque donc le début d’une année charnière pour l’Algérie. Elle offre un cadre ambitieux pour le développement du pays, mais sa réussite dépendra de la capacité du gouvernement à traduire ces orientations en actions concrètes au bénéfice de tous les citoyens algériens.
D.K