Le chômage en Algérie recule à 9.7% en novembre

Les données révèlent une tendance encourageante

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Les résultats préliminaires de l’enquête sur l’activité, l’emploi et le chômage menée par l’Office national des statistiques (ONS) au mois de novembre 2024 ont mis en lumière un taux de chômage de 9,7% pour l’année écoulée. Ces chiffres reflètent les efforts déployés par les pouvoirs publics depuis 2019 dans les domaines économique et social, malgré un contexte mondial perturbé par la pandémie de la Covid-19 et les disfonctionnements financiers internationaux.
Depuis 2019, l’Algérie a entrepris une série de transformations visant à améliorer ses indicateurs macroéconomiques, financiers et sociaux. Parmi ces mesures figurent le maintien des subventions, l’augmentation des revenus des travailleurs et des pensions de retraite, ainsi que la mise en place d’un dispositif innovant : l’allocation chômage. Ce dernier s’est avéré être un levier important pour atténuer les effets négatifs du chômage, notamment chez les jeunes diplômés et les femmes. En 2024, pas moins de 450.000 postes d’emplois ont été créés, témoignant de la volonté de l’État de stimuler le marché du travail.
L’enquête réalisée pour la période de référence correspondant à la dernière semaine d’octobre 2024 a permis de souligner plusieurs évolutions significatives. D’une part, elle a révélé une importante création d’emplois, même si certains postes créés durant le dernier trimestre n’ont pas encore été pris en compte. Selon les données préliminaires, environ 70.000 emplois supplémentaires ont vu le jour durant cette période.

Fraude à grande échelle
D’autre part, elle a permis d’estimer le poids de l’emploi informel, qui reste un secteur crucial dans la dynamique économique nationale. Selon les résultats, environ 337.000 personnes exercent des activités non déclarées ou cherchent activement un emploi tout en bénéficiant de l’allocation chômage.
Un autre aspect notable concerne l’évolution des comportements sociologiques liés au travail.
Traditionnellement, certaines catégories de population, en particulier les femmes peu instruites, ne cherchaient pas activement un emploi. Cependant, avec l’amélioration du niveau d’éducation et l’instauration de politiques inclusives, ces mentalités ont changé. Les enquêtes successives montrent une augmentation des effectifs féminins dans diverses tranches d’âge et niveaux d’instruction, ce qui contribue à une meilleure intégration socio-économique. Ainsi, les femmes ayant un faible niveau d’instruction ou aucune formation initiale ont montré un intérêt croissantpour le marché du travail, bénéficiant également de l’allocation chômage.

L’avènement de l’allocation chômage a profondément transformé les attitudes vis-à-vis du travail. Plusieurs enquêtés ont indiqué qu’ils étaient désormais plus disposés à accepter des propositions d’emploi, même temporaires ou dans le secteur informel, grâce à cette mesure.
Cette disposition a permis de réduire les périodes d’inactivité professionnelle et d’intégrer davantage de citoyens dans le tissu économique actif.
Par ailleurs, les efforts consentis par l’État pour renforcer la résilience économique ont porté leurs fruits. La relance de l’économie, soutenue par des investissements publics et privés, a favorisé la création d’emplois dans divers secteurs, notamment l’industrie, les services et l’agriculture. L’accent mis sur le développement local et régional a également joué un rôle clé dans cette dynamique, permettant aux populations des wilayas rurales et urbaines de bénéficier des opportunités offertes.
Enfin, cette enquête a également permis de cerner les ajustements nécessaires pour affiner les données recueillies. Parmi eux figurent l’intégration de l’emploi informel, la clarification des réponses apportées aux enquêteurs, et la prise en compte des emplois créés durant le dernier trimestre. Avec ces corrections, le taux final de chômage ressort à 9,7%, un résultat qui traduit les progrès accomplis mais invite à poursuivre les initiatives en faveur de l’emploi durable.
Y.M.