Le cours du café est resté très instable sur les marchés internationaux durant le premier trimestre de l’année en cours. Après une hausse inexplicable à la fin de l’année, le café se stabilise dans la fourchette de 1400 $ la tonne.
Le café, qui se différencie en arabica et en robusta, est le produit agricole le plus échangé dans le monde.
Offre
L’arabica, qui représente autour de 60 % de la production de café, est principalement cultivé en Amérique latine : le Brésil produit 33% de l’offre totale à lui seul, ce qui en fait le premier producteur mondial. L’Asie et l’Afrique privilégient quant à elles la production de robusta. Le Vietnam, principal producteur de robusta et second producteur mondial de café après le Brésil (avec 15% de la production totale), est devenu un acteur majeur du marché en deux décennies, alors qu’il n’en produisait pas auparavant. L’Indonésie suit le même chemin, le pays ayant dépassé en 2011 le niveau de production de la Colombie, se plaçant désormais à la troisième place des producteurs mondiaux.
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Demande
Le café reste essentiellement une culture d’exportation : près des trois quarts des récoltes sont vendues sur le marché international. Traditionnellement, l’Union européenne et l’Amérique du Nord sont les régions où il est le plus consommé, représentant la moitié de la demande mondiale. Ces régions concentrent ainsi l’essentiel des importations. Néanmoins, la consommation intérieure dans les pays producteurs progresse également.
Cotation
L’arabica est coté sous forme de contrats à terme sur l’ICE Futures US (Intercontinental Exchange, ex-NYBOT), en US cents/livre. Chaque contrat à terme de ce type porte sur 37000 livres d’arabica, soit environ 17 tonnes. Le robusta cote quant à lui sur le LIFFE de Londres (London International Financial Futures and options Exchange) en USD/tonne. Chaque contrat à terme de ce type porte sur 5 tonnes de robusta.
Evolution des prix
Le marché de l’arabica est fortement influencé par le cycle biennal de la production brésilienne, alternant les grandes et plus faibles récoltes d’une année sur l’autre. Les aléas climatiques dans les pays producteurs provoquent aussi des variations dans l’offre susceptibles de se répercuter sur les cours. Après des années de surproduction, la tendance a été, au cours des années 2000, à un déficit de production, s’accompagnant d’une baisse continue des stocks mondiaux. Cette situation a contribué à une hausse des prix ayant trouvé son apogée en 2011. À cette période, les cours de l’arabica à New York ont atteint un record à 3,05 USD par livre dans un contexte de difficultés ponctuelles d’approvisionnement et d’inquiétudes sur la qualité des récoltes. Depuis, les cours du café ont fortement baissé, atteignant 1 USD par livre à la fin de l’année 2013. L’année 2014, marquée par des récoltes décevantes au Brésil a, au contraire, vu les prix repartir fortement à la hausse, dépassant de nouveau les 2 dollars par tonne au cours de l’année. Ces fréquentes variations de prix ont fait du café l’une des denrées les plus volatiles parmi les denrées agricoles cotées.
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