Le cacao a perdu 30 % de sa valeur en l’espace de six mois seulement, passant de 3000 dollars la tonne en octobre 2016 à 2000 en ce mois d’avril.
Le cacao est majoritairement cultivé en Afrique de l’Ouest, et consommé en Europe ou aux Etats-Unis. Depuis 2013, les prix sont tirés à la hausse par la demande chinoise grandissante.
La production mondiale de fèves de cacao provient à environ 70% d’Afrique de l’Ouest dans un marché massivement dominé par la Côte d’Ivoire, à l’origine d’un tiers de la production mondiale. Sur le même continent, le Ghana a massivement investi dans la culture de cacao, devenant le troisième producteur mondial après l’Indonésie. À eux seuls, les trois premiers producteurs mondiaux représentent 70% de l’offre totale selon les données du FAO. La récolte et le séchage des fèves nécessitent une main-d’œuvre importante : hormis quelques pays comme le Brésil, où il est transformé et consommé sur place, le cacao est essentiellement une culture d’exportation, souvent sous forme de fèves non transformées.
Les produits à base de cacao restent principalement fabriqués et consommés dans les pays industrialisés : les Européens sont de loin les plus gros consommateurs, suivis des Américains du Nord. Depuis 2013, les marchés émergents (Chine) jouent également un rôle important dans l’évolution de la demande. Outre l’alimentation, le cacao entre aussi marginalement dans la composition de tabacs ou de cosmétiques.
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Le cacao est principalement coté sous forme de contrats à terme sur le LIFFE de Londres (London International Financial Futures and options Exchange) ainsi que sur l’ICE Futures US d’Atlanta (Intercontinental Exchange, ex-NYBOT), en USD/tonne.
L’évolution des cours est très dépendante de la situation socio-politique des grands Etats producteurs, notamment de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial. À titre d’exemple, les tensions politiques dans le pays en décembre 2010 et durant les premiers mois de 2011 avaient poussé les cours jusqu’à un record de plus de 30 ans, au-delà de 3.800 dollars la tonne à New York, avant de retomber par la suite avec l’amélioration de la situation. Après s’être échangé entre 2.000 et 2.500 dollars par tonne de la fin 2011 à la mi-2013, les prix sont remontés au-dessus des 3.000 dollars dans la deuxième moitié de l’année 2014, poussés par une demande grandissante en provenance de Chine alors que l’offre mondiale stagne.
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