Ghaza, cité martyre
Les sirènes retentissent toujours dans plusieurs secteurs d’Israël, rapporte the «Times of Israël». Au septième jour des affrontements al-Kassam-Israël, l’Etat hébreu continue de compter ses morts sous les bombardements des factions armées du Mouvement Hamas. On compte pas moins de 1300 morts du côté israélien depuis le déclenchement du «Déluge d’al-Aqsa». Les forces armées israéliennes continuent de bombarder à l’aide d’obus de 150 mm et par des raids aériens des cités de l’enclave ghazaouie. Un déploiement spectaculaire de l’artillerie lourde a commencé vendredi matin, autour de la bande Ghaza, en prélude à un une invasion terrestre en préparation sous l’égide du mini-gouvernement de guerre présidé par le duo qualifié de sanguinaire, Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Gallant. Ce dernier a reçu vendredi son homologue états-unien. Une visite qui fait suite à celle du Secrétaire d’Etat, Anthony Blinken, pour assurer le soutien «indéfectible et inconditionnel» américain à l’entité sioniste. Des centaines de chars israéliens sont dirigés vers les frontières de Ghaza, au moment où les maisons demeurent les cibles des canonnades aveugles de l’armée d’occupation.
Le coût de la vengeance
Les intenses bombardements d’Israël sur Ghaza assiégée sont continus. Ils ont fait 1800 martyrs côté palestinien. Ces pilonnages n’épargnent ni les enfants, ni les femmes, cibles privilégiées des forces armées de l’occupation. N’ayant pas où se réfugier face aux bombardements aveugles de l’armée sioniste, les Palestiniens subissent les pires des atrocités. Vendredi a été aussi une journée de terreur pour les Israéliens. 150 missiles ont visé la ville proche des territoires ghazaouis Ashkelon, 50 tirs ont ciblé Tel Aviv et 20 sont tombés sur Hedrot, dont les habitants vivent sous couvre-feu, de jour comme de nuit. Pas moins de 24 colonies bordant Ghaza ont été évacuées. Le maire de Sderot, ville à portée des tirs de roquettes, a demandé d’évacuer la ville cumulant avec les habitants d’Ashkelon pas moins de 35 000 personnes. La demande est entérinée et l’évacuation ne tarde pas à intervenir. Sur le front nord avec le Liban, et après une courte accalmie, les violences ont repris hier à la mi-journée. Des tirs ont ciblé des tours de contrôle utilisées par l’armée libanaise, longeant les frontières, dans la région de Ramia, Bayadha et les environs. Les organisations humanitaires lancent des appels pour l’ouverture de couloirs afin de permettre l’acheminement des vivres, des médicaments et du matériel médical pour secourir les blessés graves.
Les Etats-Unis soufflent sur la guerre
Quelques heures avant l’arrivée, hier, du ministre iranien des Affaires étrangères à Beyrouth, le chef du Hezbollah s’est dit prêt à entrer en guerre. Mercredi, Nassrallah a affirmé «ne pas rester neutre», menaçant de représailles l’armée d’occupation et frapper dur ses campements au Sud Liban. Au «Jour de rage» du Hamas, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a reconnu qu’«Israël a été sévèrement et douloureusement frappé et que la guerre sera longue et aura un prix». Venu exprimer sa «sympathie» avec les Israéliens, l’hôte Lyod Austin, ministre de la Défense américain, a ouvertement assuré son homologue sioniste qu’«Israël ne se défendra pas seul» ! Arrivé à Doha, Anthony Blinken a évoqué l’intention d’œuvrer avec le Qatar, entre autres pays, pour l’ouverture d’un couloir humanitaire dans un très proche avenir, mais qui semble lointain à cause du «bouclier humain qu’utilise Hamas», comme l’a souligné Blinken. En réalité, le diplomate américain vise, en ligne de mire, à réunir les conditions et les efforts pour libérer les otages dont des Américains.
S.B