L’armée d’occupation poursuit ses raids contre Ghaza

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La violence sioniste éloigne toute chance de paix

Les forces d’occupation de l’Etat sioniste ont intensifié leurs raids aériens de dimanche soir jusqu’à l’aube de lundi, alors que l’agression barbare sioniste contre la bande de Ghaza enchaîne son 17e jour consécutif, commettant des massacres, tuant des centaines de Palestiniens en l’espace de quelques heures seulement. L’armée d’occupation a multiplié ses frappes aériennes dans la bande de Ghaza pour, selon ses porte-parole, préparer l’incursion militaire terrestre, qui tarde à voir le jour, l’Etat sioniste appréhendant un second échec contre le Hamas. Dans un communiqué publié hier, le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a annoncé que l’occupant sioniste a commis 23 massacres au cours des dernières heures, coûtant la vie à 436 martyrs, dont 182 enfants, dont la majorité sont originaires du sud de l’enclave. Le ministère a alerté que les équipes soignantes dans les hôpitaux ont constaté que les blessés présentaient de graves brûlures et qu’ils avaient la peau qui «fondait», des symptômes jamais vus auparavant et difficiles à soigner. «Nous appelons les organisations internationales à révéler la nature des armes utilisées pour faire fondre la peau des blessés et à leur fournir d’urgence les soins nécessaires», a insisté en urgence le ministère de la Santé dans la bande assiégée et bombardée toutes les 3 minutes par l’armée d’occupation. Le nombre total de victimes de l’agression sioniste depuis le début des bombardements contre Ghaza s’élève à 5087 martyrs, dont 2055 enfants, 1119 femmes et 217 personnes âgées, en plus de 15 273 citoyens souffrant de diverses blessures. Le ministère de la Santé a noté que 70% des personnes décédées sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. La violence sioniste n’a pas épargné les secouristes et les équipes médicales, dans un déni manifeste du droit international et le silence, voire même la bénédiction de l’Occident, dont les Etats-Unis qui continuent malgré tout d’approvisionner en armements et missiles l’Etat sioniste. Ainsi, selon le décompte arrêté hier matin par le ministère de la Santé, les bombardements de l’armée d’occupation ont entraîné la mort de 57 membres du personnel de santé et la blessure de 100 autres, alors que 25 ambulances ont été détruites et 12 hôpitaux ainsi que 32 ​​centres de santé mis hors service en raison des attaques de l’aviation sioniste.

L’Autorité palestinienne sort de nouveau de son silence

Exacerbé par les prises de position ignorant complètement les souffrances des Palestiniens et déçu par l’incapacité du Sommet pour la paix du Caire à aboutir à un appel commun pour réclamer un cessez-le-feu à Ghaza, après les objections de Washington et les pays européens, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammed Shtayyeh, a condamné hier les attitudes de l’Occident qui donne «un permis de tuer à Israël». «Ce que nous entendons de la bouche des dirigeants de l’occupation sur les préparatifs pour une invasion terrestre signifie davantage de crimes, d’atrocités et de déplacements forcés», a déclaré Mohammed Shtayyeh à l’ouverture d’une réunion du gouvernement palestinien à Ramallah, en Cisjordanie occupée. «Nous condamnons les prises de position qui constituent un permis de tuer et offrent à l’Etat sioniste une couverture politique pour commettre des massacres et semer la destruction à Ghaza», a ajouté Shtayyeh. Ces propos interviennent au lendemain de contacts menés par le président américain Joe Biden avec le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni. Biden et les dirigeants des principales puissances occidentales ont réitéré dimanche leur soutien à l’Etat sioniste, 48 heures après le bombardements de l’hôpital anglican d’Al Ahly de Ghaza, causant un carnage indescriptible.  Plusieurs rapports de médias ont fait état d’un troisième convoi d’aide qui est entré hier dans la bande de Ghaza, via le terminal de Rafah avec l’Egypte. Il s’agit du 3e convoi depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre. Les Nations unies (ONU) réclament au moins 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Ghazaouis privés de tout.

Un 18e journaliste assassiné

Le Syndicat des journalistes palestiniens a annoncé hier la mort du journaliste Roshdi Sarraj, âgé de 31 ans, qui travaillait pour de nombreuses ONG et médias internationaux, tué dimanche lors d’une frappe israélienne sur Ghaza, qui a touché sa maison. Il s’agit du dix-huitième journaliste palestinien tué dans l’enclave depuis le 7 octobre, a noté hier le Syndicat des journalistes palestiniens, qui a publié également les noms des journalistes martyrs du droit d’informer. Les ministres des Affaires étrangères, égyptien, Sameh Choukry, et iranien, Hussein Amir Abdollahian, se sont entretenus hier et ont convenu de la nécessité de coordonner les efforts aux niveaux régional et international pour fournir un accès sûr et durable à l’aide humanitaire et aux secours à Ghaza. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères égyptien a affirmé que l’entretien comprenait un échange de vues et d’évaluations sur la détérioration des conditions humanitaires dans la bande de Ghaza, et sur les pistes d’action pour alléger le fardeau des souffrances humaines que subissent les Palestiniens de l’enclave, exposés aux bombardements continus de l’aviation israélienne.

La résistance palestinienne toujours en marche

L’armée d’occupation a reconnu hier qu’un de ses soldats a été tué dimanche lors des affrontements avec le Hamas, qui a fait échouer sa tentative d’incursion sur le côté occidental de la clôture frontalière avec Ghaza, admettant également que 3 militaires ont aussi été blessés. Le Hamas avait revendiqué avoir repoussé une attaque de l’armée d’occupation en tirant un missile antichar de précision en direction d’un tank des envahisseurs et d’un véhicule d’ingénierie militaire. Sur le terrain, les forces de la résistance palestinienne ont poursuivi la lutte contre l’armée d’occupation. Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche militaire du Mouvement Hamas, ont annoncé hier le lancement de deux drones kamikazes, de type Zouari, ciblant deux bases aériennes des forces d’occupation israéliennes. Un porte-parole des Brigades Al-Qassam a révélé que les missiles antichar largués par les drones de la résistance sont l’une des raisons les plus importantes du retard de l’attaque terrestre de l’armée d’occupation. Il a ajouté que le Hamas détenait des informations selon lesquelles les commandants israéliens sur le terrain avaient refusé d’entrer dans la bande de Ghaza sans trouver une solution pratique aux obus anti-blindés, et ils ont demandé aux dirigeants de l’armée d’occupation de trouver des solutions urgentes à cette question. Le Hamas a fait savoir que les chiffres révélés jusqu’à présent par l’armée d’occupation concernant ses pertes lors de la bataille d’Al-Aqsa montrent que les forces de la résistance palestinienne ont réussi à neutraliser 65% des forces d’occupation de la division de Ghaza, causant parmi ses soldats des décès et des invalidités. Au total, l’armée d’occupation a annoncé la mort de 308 de ses soldats et officiers depuis le 7 octobre, et a également annoncé que 1210 soldats handicapés seraient retirés du service militaire.

De son côté, le mouvement du Jihad islamique a affirmé avoir ciblé un groupement militaire des forces d’occupation sur le site d’Erez avec une salve de missiles. L’armée d’occupation a riposté en ciblant plus de civils et des enfants. Des vidéos diffusées hier sur les réseaux sociaux montrent des raids de l’armée sioniste sur le quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Ghaza. Tout au long de la journée, les avions israéliens ont lancé une série d’obus sur les maisons des citoyens du quartier d’Al-Zaytoun, qui est le plus grand quartier de la ville de Ghaza en termes de superficie et le deuxième en termes de population. Les hôpitaux n’ont pas cessé de recevoir des morts et des blessés, et face au manque de médicaments et d’électricité, des médecins ont dû même utiliser les torches de leurs téléphones pour opérer les patients.

 Hamid Mecheri