L’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur (APOCE) a réagi aux récentes déclarations du ministre du Commerce, concernant le plafonnement des marges bénéficiaires sur le café et la gestion de la crise actuelle liée à cette denrée. Le président de l’APOCE, Mustapha Zebdi, a qualifié le discours du ministre de «flou», soulignant que «les associations concernées, dont la (s)ienne, n’ont pas été clairement identifiées dans ses propos».L’APOCE se positionne depuis des années comme un acteur clé dans la défense du pouvoir d’achat des citoyens, notamment à travers ses propositions visant à plafonner les marges bénéficiaires sur des produits essentiels comme le café. L’organisation a été l’une des premières à soutenir la décision du président Tebboune de «plafonner les prix» du café pour protéger le consommateur algérien. «Nos positions sont claires et reconnues par tous, même nos détracteurs», a insisté Zebdi, précisant que son organisation avait déjà alerté les autorités sur les signes de pénurie de café il y a environ trois semaines. L’APOCE a, en effet, été proactive en signalant aux services du commerce la baisse des importations de café vert par certains opérateurs et l’arrêt volontaire de la distribution du produit par certains distributeurs. L’APOCE n’a pas seulement observé la situation, elle a agi en participant activement à l’évaluation de la crise du café. Elle a été la seule organisation à répondre à l’appel du ministère du Commerce pour la réunion du 31 octobre dernier, au cours de laquelle elle a proposé des solutions pour réguler le marché du café. Parmi ses propositions, une baisse du prix du café dans les cafés, à 30 DA la tasse, pour alléger la pression sur les consommateurs. Zebdi a exprimé sa déception face aux accusations du ministre qui a critiqué certaines associations de défense des consommateurs pour avoir pris le parti des importateurs au détriment des intérêts des citoyens. Il a rappelé que l’APOCE avait toujours privilégié l’intérêt du consommateur, refusant d’adhérer à des pratiques qui favorisent les opérateurs économiques au détriment de la population. Dans un contexte marqué par la crise du café, Zebdi a appelé à un renforcement de la coopération entre les associations de consommateurs et le ministère du Commerce, soulignant que le pays a besoin d’une approche unifiée pour résoudre cette crise et garantir la stabilité des prix. Il a insisté sur le fait que l’heure n’est pas à la division, mais plutôt à l’unité des efforts pour soutenir l’économie nationale et préserver le pouvoir d’achat des citoyens. La crise du café a révélé des tensions entre les importateurs et les autorités, avec des accusations de ralentissement des importations et des tentatives de certains acteurs du marché d’entraver les décisions de soutien du gouvernement. Le ministre a récemment critiqué ces acteurs pour leur manque de coopération et pour avoir utilisé la lenteur des compensations financières de l’État comme prétexte pour ne pas respecter les engagements d’importation. Zebdi a réaffirmé la détermination de son organisation à poursuivre son travail de sensibilisation et de pression pour garantir la stabilité des prix et la défense des intérêts des consommateurs algériens. «Notre lutte continue pour le bien de l’économie et du citoyen», a-t-il conclu, appelant à un engagement collectif pour surmonter cette crise.
SoniaH.