Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a annoncé jeudi le démarrage des travaux pour la construction d’une nouvelle usine de production de lait dans la wilaya d’Alger. Cette nouvelle installation, d’une capacité de production impressionnante d’un million de litres par jour, s’inscrit dans la volonté des autorités algériennes de renforcer la production locale de cette denrée essentielle, tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des importations.Dans son discours, prononcé à l’occasion de l’installation d’une cellule de surveillance et d’alerte dédiée à la régulation et à l’approvisionnement du marché en produits de première nécessité, Laaziz Faïd a précisé que la quantité de poudre de lait utilisée quotidiennement dans les processus de production atteindra 103 tonnes. Cela représente une consommation annuelle de 37 595 tonnes. Cette approche vise à répondre à la demande croissante en lait dans le pays tout en assurant un approvisionnement stable et à des prix compétitifs pour les consommateurs.Pour soutenir ces efforts, le ministre a révélé qu’une enveloppe budgétaire de 86,723 milliards DA a été réservée à l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Cet investissement permettra de couvrir les écarts de prix de la poudre de lait sur le marché international, avec une quantité totale de 197 000 tonnes prévue pour les prochaines années.Parallèlement, Laaziz Faïd a mis en lumière une autre initiative visant à approvisionner les régions du Sud en lait en poudre instantané. Ainsi, des wilayas telles que Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam bénéficieront d’un approvisionnement mensuel de 46 tonnes de lait en poudre, soit 552 tonnes par an. Ce programme, dont le coût total s’élève à 301 millions DA, vise à améliorer l’accès au lait dans les régions les plus isolées du pays.En plus de la production industrielle à base de poudre de lait, le gouvernement algérien accorde une importance particulière à la promotion de la production locale de lait frais. Le ministre des Finances a annoncé que des fonds de 16 milliards DA ont été alloués pour soutenir les subventions liées à la production, à la collecte et à l’intégration du lait frais en 2024. L’objectif affiché est ambitieux : atteindre une production nationale de 3,4 milliards de litres de lait frais par an. Cette augmentation significative de la production nationale permettra de réduire considérablement la facture d’importation de poudre de lait, contribuant ainsi à l’amélioration de la balance commerciale du pays.Afin de soutenir ces efforts, l’Etat a prévu un ensemble de mesures incitatives pour les éleveurs et les acteurs du secteur laitier. Le ministre a notamment évoqué la mise en place de subventions pour encourager l’élevage des vaches laitières et le développement des infrastructures liées à la production laitière.L’Etat s’engage également à soutenir d’autres secteurs agricoles et alimentaires. A cet égard, un montant de 120 milliards DA a été alloué au titre du budget des programmes pour 2024 afin de compenser les prix de l’huile alimentaire et du sucre blanc. En parallèle, des fonds seront destinés à soutenir les filières stratégiques telles que les céréales et le lait, contribuant ainsi à renforcer la sécurité alimentaire du pays.Le ministre des Finances a réaffirmé que l’une des priorités du gouvernement est de stabiliser les prix des produits de première nécessité. En effet, des crédits budgétaires importants ont été alloués pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, particulièrement dans un contexte économique mondial incertain marqué par la fluctuation des prix des matières premières.L’ensemble de ces initiatives illustre la détermination des autorités algériennes à renforcer leur souveraineté alimentaire tout en soutenant les producteurs locaux. La construction de cette nouvelle usine de lait à Alger marque une étape clé dans la réalisation de cet objectif, en promettant de répondre aux besoins croissants du marché intérieur tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des importations.
SoniaH.