L’ANCA salue les mesures présidentielles

Fin de clandestinité pour les importateurs informels

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L’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a exprimé son soutien aux récentes décisions du Président de la République, annoncées à l’issue du Conseil des ministres tenu dimanche soir, en particulier celles visant la régularisation des importateurs non agréés, connus du grand public sous l’appellation de « commerçants de valise » ou « commerçants du cabas ».
Cette mesure, qui prévoit la mise en place d’un cadre juridique clair pour encadrer leurs activités, l’élaboration d’une liste des produits autorisés à l’importation et la reconnaissance officielle de leur statut, est perçue par l’ANCA comme une étape stratégique vers l’intégration de l’économie informelle dans le circuit légal.
« Il s’agit d’une décision courageuse qui permettra à des milliers de petits commerçants d’accéder à un revenu légal et sécurisé, tout en les mettant à l’abri des saisies arbitraires et des sanctions », estime l’Association dans un communiqué diffusé hier lundi. L’économie informelle représenterait près de 40 à 50 % de l’activité économique selon diverses estimations, et son poids constitue un frein à l’investissement, à la concurrence loyale et à la mobilisation des recettes fiscales. En ce sens, l’initiative présidentielle est saluée comme une réponse pragmatique à un phénomène enraciné depuis des années dans le tissu commercial national.
L’Association voit également dans cette orientation une opportunité pour encourager l’intégration des jeunes dans l’économie formelle, en favorisant l’auto-entrepreneuriat, la création de micro-entreprises ou encore le développement des start-up. Elle appelle dans ce cadre les autorités locales, notamment les élus municipaux, à réhabiliter les locaux commerciaux abandonnés et à rouvrir les espaces inexploités afin de les mettre à disposition des jeunes souhaitant exercer des activités commerciales ou artisanales dans un cadre réglementé.
« La remise en service de ces infrastructures contribuera à la lutte contre le chômage, à l’éloignement des jeunes des dérives sociales, et à la relance de la dynamique économique locale », insiste l’ANCA, qui considère que la relance économique passe aussi par la valorisation du potentiel humain et des ressources inexploitées à l’échelle des territoires.
Ce plaidoyer intervient dans un contexte où le gouvernement semble résolument engagé dans une refonte structurelle du commerce national. À travers la formalisation des activités informelles et la réhabilitation des espaces commerciaux oubliés, c’est tout un pan de l’économie de proximité qui pourrait reprendre vie — avec à la clé plus d’emplois, plus de recettes fiscales, et une dynamique locale
plus inclusive.
Sonia H.