L’Algérie vient de franchir un pas décisif dans le développement de son économie bleue. Deux accords de coopération internationale, signés mardi à Alger, ouvrent la voie à la création d’un cluster professionnel maritime algérien, marquant ainsi l’ambition du pays de se positionner comme un acteur majeur dans ce secteur en pleine expansion.
Ces accords, conclus avec la Tunisie et la Grèce, témoignent d’une volonté commune de mutualiser les expertises et les ressources. Abdelfettah Harizi, directeur général de l’incubateur « Leancubator », Ezzedine Kacem, président du cluster professionnel maritime tunisien, et Gregory Yuvanof, directeur du Centre d’excellence maritime grec, ont apposé leurs signatures sur ces documents fondateurs.
L’essence de ces accords réside dans la création d’opportunités pour les acteurs algériens de l’économie bleue. Abdelfettah Harizi souligne l’importance de « la coopération internationale, l’échange d’expertises entre les trois pays et le soutien à l’innovation ». Cette collaboration se concrétisera par des projets conjoints dans les mois à venir, promettant des retombées significatives pour le secteur maritime algérien.
Ezzedine Kacem place ces accords dans une perspective plus large. L’objectif est de créer des clusters de professionnels maritimes dans tous les pays d’Afrique du Nord, prélude à la formation d’une organisation régionale regroupant l’ensemble de ces clusters. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des recommandations des Nations unies, soulignant son importance stratégique.
Un transfert d’expertise
Le cluster professionnel maritime tunisien, pionnier en Afrique, jouera un rôle clé dans l’accompagnement du futur cluster algérien. Cet appui se traduira par la formation d’experts maritimes et la facilitation de l’accès à l’ensemble des domaines de l’économie bleue, offrant ainsi à l’Algérie un tremplin pour développer rapidement ses compétences dans ce secteur.
L’accord avec la Grèce, représentée par Gregory Yuvanof, vise à établir un pont entre les deux rives de la Méditerranée. Ce partenariat permettra non seulement le transfert d’expertises, mais aussi le développement des compétences des opérateurs économiques algériens, les préparant ainsi aux défis et opportunités de l’économie bleue à l’échelle internationale.
Ces accords de coopération marquent une étape cruciale dans la stratégie algérienne de développement de l’économie bleue. En s’appuyant sur l’expertise de ses partenaires méditerranéens, l’Algérie se donne les moyens de devenir un acteur incontournable dans ce secteur d’avenir, prometteur tant sur le plan économique qu’environnemental.
D.K