L’Algérie président une réunion du Conseil de sécurité

Situation en RDCongo

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Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni hier sous présidence algérienne pour examiner la situation préoccupante en République démocratique du Congo, marquée par une offensive majeure du M23 dans le Nord-Kivu.
L’avancée rapide du mouvement rebelle, qui a pris le contrôle de positions stratégiques comme Minova et Sake, menace directement Goma, la capitale provinciale. L’Alliance Fleuve Congo, dont le M23 est une composante majeure, a lancé un ultimatum de 48 heures aux forces armées congolaises pour déposer les armes dans la région.
Cette escalade militaire a des conséquences humanitaires alarmantes. Plus de 40 000 personnes ont été déplacées depuis début janvier, dont 10 000 vers Goma suite à la prise de Sake. La MONUSCO tente de contenir l’avancée rebelle à travers l’opération Springbok, mais a déjà perdu deux Casques bleus dans les récents combats. Les forces sud-africaines de la SAMIDRC
déplorent également sept morts.
La réunion, initialement prévue lundi, a été avancée face à l’urgence de la situation. Les participants, dont la cheffe de la MONUSCO Bintou Keita et la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, devront évaluer la protection des civils et la sécurité des Casques bleus, alors que la mission onusienne commence l’évacuation de son personnel non
essentiel de Goma.
Cette session intervient alors que le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général major Cirimwami Nkuba Peter, vient de succomber à ses blessures reçues sur le front, illustrant la gravité des affrontements.
A.D