L’Algérie plaide pour un soutien accru aux réfugiés sahraouis

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Un appel à la solidarité internationale lancé depuis Genève

Lors de la 75ème session du Conseil exécutif du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Genève, l’Algérie a réaffirmé son engagement envers la cause des réfugiés sahraouis et appelé à un soutien international renforcé. Rachid Bladehane, Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève, a été le porte-parole de cet appel à la solidarité.

Un plan de soutien pour 173.600 réfugiés

Au cœur de l’intervention algérienne, un plan de soutien élaboré en 2023 par les agences onusiennes, dont le HCR, et diverses organisations de terrain. Ce plan vise à répondre aux besoins de 173.600 réfugiés sahraouis. L’Algérie encourage vivement les agences humanitaires internationales et les donateurs à contribuer à sa mise en œuvre, soulignant l’urgence de la situation.

Bladehane a rappelé l’engagement constant de l’Algérie envers les réfugiés sahraouis, présents sur son territoire depuis 1975. Outre l’assistance fournie par les agences humanitaires, l’Algérie assure à ces populations l’accès aux services de santé et d’éducation. Cette action s’inscrit dans le cadre plus large des engagements internationaux du pays en matière d’aide aux réfugiés.

Le diplomate algérien a insisté sur la nécessité de maintenir l’attention sur cette « situation prolongée » et de rejeter toute tentative de politisation de l’aide humanitaire. Il a fermement rappelé que les discussions politiques concernant le Sahara occidental relèvent de la 4ème commission de l’ONU sur la décolonisation, et non du HCR.

L’Algérie condamne les violences israéliennes en Palestine et au Liban

Élargissant son propos, Bladehane a condamné avec force les récentes violences perpétrées par Israël contre les Palestiniens et les Libanais. Il a appelé la communauté internationale à tenir l’agresseur pour responsable de ses actes et a encouragé le HCR à poursuivre son assistance aux personnes déplacées par ces conflits.

L’intervention algérienne a également abordé les causes profondes des déplacements forcés, citant la persistance du colonialisme, les persécutions, les guerres et les effets du changement climatique. Bladehane a souligné que l’Afrique reste le continent le plus touché par ce phénomène, appelant à un soutien international accru pour les pays d’accueil aux ressources limitées.

Les engagements de l’Algérie suite au 2ème Forum mondial sur les réfugiés

Rappelant le 2ème Forum mondial sur les réfugiés de décembre 2023, Bladehane a mis en avant les trois engagements pris par l’Algérie :

  1. Un soutien accru dans les secteurs de l’éducation et de la santé pour les réfugiés.
  2. La défense de la cause des réfugiés au Conseil de Sécurité de l’ONU.
  3. L’adoption d’une loi sur l’asile, actuellement en phase avancée, prévoyant la création d’un organe autonome dédié à la gestion des questions liées aux réfugiés.

L’Algérie a réitéré l’importance de trouver des solutions durables au phénomène des déplacements, insistant sur le principe du retour librement consenti. Bladehane a souligné que ce retour ne peut se faire sans traiter les causes profondes ayant poussé les gens à fuir.

En somme, le représentant algérien a appelé à la concrétisation des promesses faites lors du Forum mondial sur les réfugiés. Il a souligné l’urgence d’alléger les souffrances des réfugiés et de soulager la charge pesant sur les pays d’accueil.

L’intervention de l’Algérie à Genève met en lumière la nécessité d’une action internationale coordonnée et dépolitisée pour répondre aux défis humanitaires croissants. L’appel de l’Algérie résonne comme un rappel de la responsabilité collective de la communauté internationale envers les populations déplacées, tout en soulignant l’importance de traiter les causes profondes des conflits et des déplacements pour parvenir à des solutions véritablement durables.

R.N./APS