Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, lors du 34e Sommet des chefs d’État et de gouvernement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), l’engagement de l’Algérie à activer et renforcer ce dispositif crucial pour le développement continental. Cette déclaration, prononcée au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba,
témoigne de la volonté de l’Algérie de jouer un rôle central dans la promotion de la bonne gouvernance et du développement durable en Afrique.
Dans son allocution, M. Tebboune a souligné que l’Algérie, en tant qu’État fondateur du MAEP, s’engage à veiller à ce que ce mécanisme soit pleinement opérationnel pour relever les défis majeurs auxquels fait face le continent. Parmi ces défis figurent notamment la consécration de la suprématie de la loi, la lutte contre la corruption, ainsi que la promotion de la justice sociale et
des droits de l’Homme. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de travailler dans un esprit de solidarité et de responsabilité collective afin de surmonter les obstacles qui freinent la bonne gouvernance en Afrique.
Cette réunion intervient dans une période marquée par des turbulences politiques et économiques affectant plusieurs pays du continent. Face à cette conjoncture critique, le président de la République a appelé les États membres à intensifier leurs efforts pour consolider les fondements de la stabilité et de la prospérité africaines. Il a également rappelé que le MAEP constitue un outil essentiel pour atteindre les objectifs ambitieux de l’Agenda 2063, visant à transformer l’Afrique en un continent prospère et pacifique.
Un point important abordé par M. Tebboune concerne la situation financière précaire du MAEP, due principalement au retard de certains États membres dans le paiement de leurs contributions.
Pour pallier cette insuffisance, l’Algérie a décidé d’apporter une contribution volontaire d’un million de dollars, destinée à soutenir le processus d’évaluation et à garantir la mise en œuvre effective des programmes du mécanisme. Ce geste reflète l’importance accordée par Alger à la pérennité du MAEP et à son rôle dans la transformation structurelle du continent.
La réunion a également permis d’examiner un rapport périodique sur la gouvernance en Afrique pour 2025, axé sur la gestion des ressources naturelles, un sujet crucial pour l’avenir économique du continent. Parallèlement, un plan stratégique couvrant la période 2025-2028 a été présenté, visant à renforcer les capacités institutionnelles du MAEP et à optimiser ses interventions.
Enfin, le président de la République s’est félicité de la création de l’Agence de notation africaine, qualifiée de « nouveau jalon » pour le développement économique du continent. Il a appelé les États membres à œuvrer ensemble pour assurer la crédibilité de cet organisme, dont les retombées positives pourraient être significatives.
L’implication de l’Algérie dans le MAEP dépasse largement les simples engagements verbaux. En apportant un soutien concret à ce mécanisme, elle confirme sa position de partenaire actif et responsable au sein de l’Union africaine. À travers cette initiative, l’Algérie affirme son rôle historique comme catalyseur de la coopération sud-sud et contributeur majeur à la construction d’une Afrique plus unie et plus forte.
M.K