Le gouvernement algérien poursuit ses efforts considérables pour moderniser et développer
les infrastructures hydrauliques du pays. Selon les déclarations du ministre des Ressources en
Eau, Taha Derbal, lors de la récente rencontre entre le gouvernement et les walis, un
investissement colossal de près de 906 milliards de dinars a été consacré à ce secteur
stratégique au cours des cinq dernières années.
Cette enveloppe impressionnante témoigne de l’importance capitale accordée par les plus
hautes autorités du pays à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, en particulier dans
le domaine crucial de l’accès à l’eau. Les fonds alloués ont permis la réalisation de nombreux
projets d’envergure, visant à renforcer et à diversifier les sources d’approvisionnement en eau
du pays.
Parmi les projets phares, on note un investissement de 188 milliards de dinars pour le
programme de raccordement des stations de dessalement d’eau de mer, 70 milliards pour la
réalisation de puits, et 34,83 milliards pour la réhabilitation et le développement des stations
d’épuration des eaux usées. Ce dernier projet s’inscrit dans une stratégie plus large de gestion
durable des ressources hydriques, avec un budget total prévu de 155 milliards de dinars.
Les réalisations concrètes sont nombreuses et significatives. Le ministre a notamment évoqué
le raccordement de huit grandes stations de dessalement d’eau de mer aux réseaux
d’approvisionnement en eau potable, ainsi que la mise en œuvre de huit grands projets de
transfert d’eau, incluant l’interconnexion de barrages dans diverses régions du pays. Un projet
particulièrement notable est l’achèvement des travaux de transfert d’eau du champ de Katrini
dans la wilaya de Béchar, capable de produire environ 80 000 mètres cubes d’eau par jour.
Face aux défis posés par la sécheresse, plus de 1 200 puits ont été forés pour approvisionner
en eau potable les wilayas dépendant des barrages dont les niveaux ont atteint des minima
historiques. De plus, 19 nouveaux systèmes d’épuration ont été mis en service, 11 stations
existantes ont été réhabilitées, et les réseaux d’assainissement ont été étendus sur 1 103 km.
Malgré le stress hydrique actuel, la production effective d’eau reste supérieure à 3 milliards de
mètres cubes par an. Cette production se répartit entre les eaux souterraines (55%), les eaux
de surface (25%) et l’eau de mer dessalée (20%), illustrant la diversification des sources
d’approvisionnement.
Le ministre Derbal a souligné que ces investissements massifs, réalisés principalement par des
entreprises nationales, ont permis de faire face aux difficultés d’approvisionnement en eau
potable, particulièrement dans les régions les plus touchées par la baisse du niveau des
barrages. Ces efforts ont également contribué à améliorer significativement les services
publics d’eau potable, avec désormais 98% de la population raccordée au réseau de
distribution. R.N