L’Algérie et le Congo renforcent leur coopération

Ahmed Attaf salue une relation exemplaire

0


Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a salué mercredi à Brazzaville la qualité des relations algéro-congolaises, mettant en exergue leur « caractère exemplaire » et soulignant les perspectives « encore plus prometteuses » qui s’ouvrent entre les deux nations. Lors d’une audience accordée par le président de la République du Congo, M. Denis Sassou- N’Guesso, M. Attaf a rappelé que cette rencontre s’inscrivait dans la continuité
d’une « vieille tradition de coopération et de concertation ». Le ministre, qui effectuait une visite officielle en tant qu’envoyé spécial du
président de la République algérienne, M. Abdelmadjid Tebboune, a expliqué que cette entrevue avait permis de « faire un tour
d’horizon des relations bilatérales » et de «tracer de nouvelles perspectives prometteuses ». « Les relations entre l’Algérie et le Congo se portent bien, elles sont même excellentes. Elles connaissent une bonne dynamique et gagnent en substance », a affirmé le ministre, citant les domaines de l’énergie, de la géologie, de la formation et des affaires territoriales comme autant de secteurs de coopération fructueuse. Il a par ailleurs annoncé que la réouverture de la ligne aérienne entre les deux pays faisait l’objet de discussions avancées. Dans ce contexte, M. Attaf a plaidé pour une « redynamisation » des relations commerciales, estimant qu’un renforcement de ces échanges serait mutuellement bénéfique. La lettre du président Tebboune remise à son homologue congolais abordait plusieurs enjeux majeurs pour l’Union africaine, notamment l’appartenance au G20, l’amélioration de la représentation africaine au Conseil de sécurité de l’ONU, la sécurité et la paix en Afrique, ainsi que la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Concernant la situation en Libye, M. Attaf a souligné que 14 ans après le début de la crise, les Libyens ne percevaient toujours pas la fin du conflit. Les Algériens et les Congolais partagent, selon lui, trois conditions essentielles pour une sortie de crise : le règlement par les Libyens eux-mêmes, l’inclusivité de tous les acteurs libyens et une réconciliation nationale effective. Il a également insisté sur l’importance d’un processus électoral soutenu par les Nations unies, en collaboration avec l’Union africaine et le président Sassou-N’Guesso, président du Comité de haut niveau sur la Libye. « Les ingérences étrangères compliquent la recherche d’une solution à la crise libyenne », a-t-il affirmé, appelant à leur cessation. M. Attaf a salué les efforts considérables déployés par le président Sassou-N’Guesso pour parvenir à une solution durable et a transmis les « félicitations, les encouragements et le soutien » du président
Abdelmadjid Tebboune. Cette concertation régulière et constante entre les deux nations contribue, selon M. Attaf, à définir une vision commune pour relever les défis auxquels l’Afrique fait face. « Nous bénéficions du soutien et de la bénédiction de nos deux chefs d’Etat », a-t-il conclu.
L. H.