l’Algérie dénonce une approche sélective

Liberté d’expression et héritage colonial

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Le président de la République a mis en avant la nécessité de préserver la stabilité nationale, affirmant que l’État prendra des mesures strictes contre toute atteinte à l’unité du pays et aux valeurs de la société algérienne sous couvert de « liberté d’expression ». Il a souligné que « la critique en Algérie n’a jamais été interdite, mais elle ne saurait justifier une remise en cause de nos traditions et de notre culture ».
Abordant la question de la liberté d’expression, il a dénoncé « une approche biaisée et sélective » adoptée par certains pays étrangers à l’égard de l’Algérie. Selon lui, les critiques internationales ne sont qu’un prétexte visant à « déstabiliser le pays » et servent des
intérêts extérieurs. Il a également dénoncé l’incohérence des défenseurs de la liberté d’expression en pointant du doigt les sanctions prises contre des journalistes occidentaux ayant couvert la situation en Palestine. « Ils tentent d’appliquer cette méthode contre nous,
mais ils ne nous feront pas taire », a-t-il affirmé.
Le président a également mis l’accent sur la mémoire historique, un point central des relations algéro-françaises. Il a rappelé que « la France officielle a reconnu l’assassinat de Larbi Ben M’hidi », tout en soulignant que « l’histoire ne se réécrit pas, mais doit être
assumée dans un esprit de vérité ». Il a critiqué ceux qui tentent de minimiser ou d’effacer certaines réalités du passé, affirmant que « mettre la poussière sous le tapis finit par devenir irrespirable ».
Il a également rendu hommage aux figures françaises qui ont soutenu la lutte pour l’indépendance algérienne et défendu les valeurs universelles de justice, citant notamment Maurice Audin, Henri Maillot, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Simone Veil et Gisèle
Halimi.
Concernant les relations avec la France, le président a dénoncé « un contentieux fabriqué de toutes pièces » et a qualifié l’agitation politique autour de cette question de « brouhaha inutile ». Il a insisté sur le fait que la coopération entre les deux pays repose sur des
échanges directs entre les chefs d’État, indiquant que « toutes les discussions doivent se faire avec le président Macron ou son ministre des Affaires étrangères ».
Il a par ailleurs commenté les visites d’officiels français dans les territoires sahraouis occupés, expliquant qu’elles « ne sont pas une provocation », mais qu’elles posent néanmoins un problème du point de vue du droit international. « Cette mise en scène
ostentatoire dérange l’ONU et la légalité internationale », a-t-il précisé.
Enfin, le président a conclu en rappelant que l’Algérie et la France restent deux nations indépendantes ayant chacune leurs spécificités. « L’Algérie est une puissance africaine, la France une puissance européenne. Nous avançons ensemble, mais tout le reste ne nous
concerne pas », a-t-il tranché.
S.H