L’Algérie a transformé ses dettes en investissements

Grâce à un stock considérable de ses réserves de change

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L’Algérie, comme une série d’autres pays, a utilisé ses réserves de change pour procéder à des remboursements anticipés de sa dette extérieure, notamment avec la France et la Russie.

Dans le cadre de sa nouvelle politique d’ouverture sur le monde, l’Algérie a plaidé et obtenu que ses créanciers transforment sa dette en investissements, à l’instar de la France, son principal partenaire, qui a décidé de la convertir «systématiquement» en contrats pour les entreprises françaises. La dette de l’Algérie envers la France en 2006 représente un enjeu multidimensionnel, mêlant considérations économiques, historiques et politiques. Si la conjoncture économique semblait favorable à un règlement, la complexité des relations entre les deux pays a continué à entraver des avancées significatives. La gestion de cette dette reste un chapitre important dans l’histoire des relations algéro-françaises, illustrant les défis de la réconciliation post-coloniale. Par le mécanisme de la conversion de dette en investissements, en particulier avec la France, son plus gros créancier, le pays se voit dépossédé de ses secteurs stratégiques. Michelin, la Société générale (Banque) et d’autres multinationales voient leurs chiffres d’affaires et leurs profits gonfler, alors que le tissu économique et social se disloquent. Le contrat de conversion avec la France a permis de transformer en investissements un montant de 60,9 millions d’euros affectés au financement de trois projets réalisés par Michelin (pneumatiques), Société Générale (banque) et l’entreprise laitière Fromagerie Bel. Par ailleurs, la relation entre l’Algérie et la Russie, bien que moins médiatisée que celle entre l’Algérie et la France, revêt une importance significative, notamment en ce qui concerne les aspects économiques et militaires. La dette algérienne envers la Russie est le reflet d’une coopération qui remonte à l’époque de la Guerre froide et qui a évolué au fil des décennies. Le président russe, Vladimir Poutine a annoncé lors de sa visite en Algérie, en 2006, l’effacement de l’ensemble de la dette algérienne envers son pays, estimée à 4,7 milliards de dollars, en échange d’achats par l’Algérie de divers équipements russes, à l’exemple des avions de combat russes. La coopération entre l’Algérie et la Russie ne se limite pas aux transactions militaires. Le secteur énergétique est également un domaine clé de cette relation. Les entreprises russes, comme Gazprom, ont investi dans l’exploitation des ressources gazières et pétrolières algériennes. Cette collaboration a permis à l’Algérie de diversifier ses partenariats et de renforcer sa position sur le marché mondial de l’énergie.

Lilia.S