Dans un édito publié sur Wall Street Journal, le 25 octobre dernier, Yoweri K. Museveni, Président de l’Ouganda affirmait que l’Afrique ne devait pas sacrifier sa prospérité future au profit des objectifs climatiques occidentaux.
« Le fait d’empêcher l’Afrique d’exploiter ses ressources en énergie revient à laisser le continent dans une pauvreté énergétique et une économie affaiblie. Ajoutons à cela le fait que l’Afrique produit une quantité minime d’émissions de gaz à effet de serre (selon l’ONU, le continent n’est responsable que de 2% à 3% des émissions mondiales de CO2 venant de sources industrielles et énergétiques), et abrite des puits de carbone qui nettoient l’atmosphère, tels que des forêts tropicales et des prairies, et le problème est clair : l’Occident demande au continent africain de faire plus que ce qu’il devrait dans le combat contre le changement climatique, et l’empêche d’atteindre la prospérité. Et tout cela sans même atteindre une grande amélioration climatique mondiale, en retour. Au lieu de se précipiter vers les énergies renouvelables, l’Afrique a besoin de faire une transition selon son propre calendrier, et n’a pas d’autre choix que d’utiliser les combustibles fossiles au passage, plus particulièrement une énergie non renouvelable plus propre, comme le gaz naturel, dont l’Afrique dispose de réserves abondantes, atteignant 600 tcf*. Cela « aidera le continent à réduire les émissions tout en se développant ».
* Trillion cubic feet