Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présenté hier le projet de loi de finances (PLF) 2025 devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN). Dans un contexte international marqué par l’inflation et les tensions géopolitiques, le ministre a souligné la résilience de l’économie algérienne et les perspectives encourageantes pour l’année à venir.
M. Faid a mis en avant le caractère particulier de ce PLF, qui intervient à la charnière entre deux mandats présidentiels. L’année 2024 marque en effet la fin du premier mandat du président Abdelmadjid Tebboune et le début de son second. Ce projet de loi vient ainsi clôturer une phase marquée par d’importants défis budgétaires, notamment liés à la gestion de la pandémie de Covid-19 et à la mise en œuvre des engagements présidentiels.
Des réalisations significatives malgré les défis
Le ministre a dressé un bilan positif des actions menées ces dernières années, citant notamment :
- L’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens
- La révision du salaire national minimum garanti (SNMG)
- L’instauration de l’allocation-chômage
- La révision des pensions de retraite
- La création de dix nouvelles wilayas dans le Sud
- La création de plus de 347.593 postes d’emploi dans la fonction publique entre 2020 et 2024
Une croissance soutenue
M. Faid a souligné que malgré un contexte international difficile, l’économie algérienne continue de faire preuve de résilience. Il a mis en avant :
- Un taux de croissance prévu de 4,4% pour 2024
- Le maintien de la dette publique à moins de 50% du PIB
- L’amélioration des indicateurs macroéconomiques
- Un excédent de la balance des paiements
- L’accumulation des réserves de change
Les priorités du PLF 2025
Le ministre a détaillé les axes prioritaires du projet de loi de finances pour 2025 :
- Mobilisation de ressources supplémentaires pour soutenir le développement socioéconomique
- Diversification de l’économie et appui à l’investissement
- Relance de mégaprojets structurants
- Résolution du problème de pénurie d’eau
- Promotion de la transition énergétique et de la numérisation des services de l’État
- Soutien à l’économie de la connaissance
- Élargissement de l’assiette fiscale sans augmenter la pression fiscale
M. Faid a conclu en soulignant que l’Algérie se classe désormais au troisième rang des économies africaines, avec un PIB nominal estimé à 266,8 milliards de dollars en 2023, derrière l’Afrique du Sud et l’Égypte.
Ce PLF 2025 témoigne de l’ambition du gouvernement algérien de poursuivre les réformes économiques et sociales engagées, tout en s’adaptant à un environnement international incertain. La présentation de ce projet de loi marque le début d’un débat parlementaire qui s’annonce crucial pour l’avenir économique du pays.
D.K