Lors d’une réunion de la Commission nationale d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme, et de financement de la prolifération des armes de destruction massive, qui s’est tenue, la fin de la semaine dernière, M. Laaziz Faid, ministre des Finances a indiqué que « 2025 sera une année charnière pour le processus d’approfondissement des réformes économiques et de soutien à la stabilité ». Il a ajouté, en outre qu’elle sera aussi « l’élargissement de l’assiette fiscale », ce qui permettra de « gérer les risques liés à l’économie informelle et aux opérations en espèces ». Dans son propos, le ministre a mis en avant «les importantes mesures contenues dans la Loi de finances 2025, notamment la généralisation des moyens de paiement électronique, à même de renforcer la transparence des opérations et d’assurer leur traçabilité, et dont l’entrée en vigueur est prévue à partir de janvier 2025 ». Notent que dans une réunion de coordination avec les directeurs généraux des banques publiques le ministre a souligné que « le suivi de la mise en œuvre de la feuille de route relative au développement des moyens de paiement électronique et à la modernisation des services bancaires », ajoutent que « ces réunions de concertation portaient essentiellement sur la définition des priorités et la
proposition de solutions visant à asseoir une administration basée sur la performance et les résultats ». En outre, M.Faid a présenté «des projets de décisions relatifs à l’adoption de feuilles de route des secteurs non prioritaires en lien avec les huissiers de justice, les avocats, le secteur des paris et jeux, les commissionnaires en douanes, la profession des experts comptables et des comptables agréés ainsi que la profession des commissaires aux comptes». Il a été également question de l’adoption du « mécanisme proposé par le comité technique chargé de la mise en œuvre des feuilles de route de tous les secteurs concernés et de la nécessité d’accélérer la création de groupes de travail chargés des évaluations spécifiques des personnes morales et des associations à but non- lucratif ». Notons que lors de cette réunion, plusieurs thématiques ont été abordées. Il est question de l’examen des priorités fixées notamment de propositions concernant « des mesures complémentaires pour atténuer les risques de blanchiment d’argent, et de financement et de lutte contre le terrorisme, afin de les soumettre à la Commission nationale pour approbation ».
Les échanges ont également porté sur le déroulement des travaux du comité de coordination nationale pour la levée des réserves du groupe d’action financière (GAFI). Pour rappel, le FMI a maintenu ses prévisions pour une croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie à 3,8% en 2024, et une baisse de l’inflation à 5,3% pour la même année. El Houari Tighersi, expert en économie, a indiqué
que «le taux d’inflation en Algérie est lié aux biens importés, notamment ceux semi-finis et finis ». Ajoutent a cela que « les perturbations des marchés mondiaux et les différentes crises ont affecté les consommateurs algériens, entraînant une hausse précédente de l’inflation. Il a rappelé les augmentations salariales atteignant 47%, et la politique de subvention de l’Etat, qui ont contribué à absorber l’inflation et à en réduire les effets ». Ainsi, les prévisions de la loi de finances 2025 portent sur une croissance notable dans les secteurs tels que l’industrie, l’agriculture, les travaux publics, l’habitat et autres, ce qui, selon lui, «contribuera à maintenir la tendance baissière de l’inflation ».
Dalia.B