Le ministre de l’Hydraulique Taha Derbal a effectué une visite d’inspection à la station de dessalement de Cap Blanc à Aïn Kerma, marquant une étape importante dans la politique de diversification des ressources en eau. Cette infrastructure, d’une capacité de 300.000 m³ par jour, entrera en service dès février 2025.
Accompagné du ministre d’État Mohamed Arkab et des PDG de Sonatrach et Sonelgaz, Rachid Hachichi et Mourad Adjal, Taha Derbal a mis l’accent sur l’urgence d’optimiser l’exploitation des eaux usées traitées. Cette orientation stratégique vise à préserver les réserves des barrages pour l’alimentation en eau potable, tout en répondant aux besoins croissants des secteurs agricole, industriel et touristique.
La réalisation de la station de Cap Blanc en seulement 24 mois témoigne de l’expertise nationale, mobilisant les compétences de Sonatrach, ses filiales et Sonelgaz. Ce projet s’inscrit dans un programme plus vaste incluant quatre autres stations similaires à Tipaza, Boumerdès, El Tarf et Béjaïa, dont l’achèvement est prévu également pour février 2025, avec un taux d’avancement dépassant les 90%.
Face aux défis climatiques, particulièrement sensibles dans le bassin méditerranéen, le ministère de l’Hydraulique adopte une vision prospective jusqu’à l’horizon 2050. Cette approche prend en compte la croissance démographique et la raréfaction des précipitations, phénomènes qui nécessitent une gestion rigoureuse des ressources hydriques.
Ces investissements majeurs traduisent la volonté politique d’améliorer le service public de l’eau, conformément aux directives du président Abdelmadjid Tebboune. L’objectif est d’assurer une alimentation en eau potable satisfaisante pour l’ensemble des citoyens, tout en développant une stratégie durable de gestion des ressources hydriques.
La mise en service prochaine de ces cinq stations de dessalement, conjuguée à une meilleure valorisation des eaux usées traitées, marque un tournant dans la politique hydraulique nationale. Cette approche globale vise à garantir la sécurité hydrique du pays face aux enjeux climatiques et démographiques des prochaines décennies.
A. Mouna