En dépit de la croissance qu’a enregistrée le marché des assurances en 2023 avec la bagatelle de 170 milliards de DA, contre 155,8 milliards de DA en 2022, le représentant du ministère des Finances a souligné l’importance de l’assurance dans l’économie nationale et la nécessité d’ancrer cette culture dans la société pour augmenter la marge des assurances en faveur de l’économie nationale, indiquant qu’«avec un taux d’indemnisation de 75 milliards de DA pour les 25 compagnies d’assurances publiques et privées, le marché des assurances doit se doter d’une autorité de contrôle». Au cours de son intervention lors du séminaire sur la culture de l’assurance organisé samedi par l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) au palais des Expositions, le représentant du ministère a plaidé pour «la révision des procédures et l’introduction de nouvelles assurances, comme l’assurance inclusive pour permettre aux populations les plus vulnérables d’être mieux protégées face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles ainsi que la diversification des réseaux de distribution comme la poste et les agences de voyages». En raison du rôle crucial de l’assurance dans la protection des biens matériels et immatériels et sa contribution au financement de l’économie nationale, les compagnies d’assurance lancent de nouveaux produits, à l’image de la SAA qui, selon son représentant, dispose d’une nouvelle gamme de produits, notamment pour la protection contre les dommages immatériels et les données volées ainsi qu’une assurance sur la cybersécurité qui seront lancés sur le marché incessamment. A rappeler que le séminaire sur la culture de l’assurance, placé sous le thème «La protection des biens et la contribution au développement», vise à promouvoir le marché des assurances en proposant des solutions aux problèmes rencontrés par les commerçants, d’après le président de l’Association nationale des commerçants et artisans, Hadj Tahar Boulenouar, qui a fait un rappel lors de son allocution inaugurale sur la réforme du système des assurances non encore achevée et l’intégration de la numérisation dans les différents secteurs d’activités économiques pour réduire les pertes engendrées dans les transactions, à défaut d’une transparence et d’un système efficace et adéquat afin d’établir des statistiques précises, ce qui permettra le développement de l’économie nationale.
Naima Allouche