Alors que l’année 2024 touche à sa fin, le sous-directeur de la statistique et de l’information relevant de la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a révélé, hier ? que les services de secours ont enregistré 114 décès par asphyxie au monoxyde de carbone au
niveau national au cours de cette année. Pourtant, sous le slogan « Se chauffer en toute sécurité, un hiver sans accidents », la campagne de la Protection civile s’étalera tout le long de la période hivernale, en mettant en place toute une panoplie de programmes,
permettant d’élever le degré de prise de conscience chez les citoyens contre les risques liés aux dangers de l’intoxication par le monoxyde de carbone.
En effet, la Direction générale de la Protection civile a enregistré un lourd bilan d’incidents liés à l’asphyxie au gaz au cours de l’année 2024 malgré toutes les campagnes de sensibilisation menées à travers le pays pour mettre en garde les citoyens contre le tueur
silencieux. Lors de son intervention hier matin sur les ondes de la Radio nationale, le capitaine Bernaoui a insisté à cette occasion sur la nécessité de suivre les règles et conditions de sécurité et de respecter les normes de sécurité pour éviter les dangers liés à
ces incidents, notamment avec l’arrivée de l’hiver. En outre, Bernaoui a souligné que malgré les campagnes proactives de sensibilisation, le monoxyde de carbone continue de faire des centaines de victimes en Algérie, puisque 114 décès ont été enregistrés tandis que 2 178 personnes ont été sauvées et soignées après avoir été transférées aux hôpitaux au cours de
l’année 2024. Par ailleurs, il a également déclaré que depuis octobre dernier, 36 décès ont
été enregistrés et plus de 350 personnes ont été secourues. Pour rappel, au cours des
dernières 24 heures, les services de la Protection civile ont enregistré 11 interventions liées
à des incidents de suffocation par gaz dans plusieurs wilayas de l’Algérie, au cours
desquelles 46 personnes ont été soignées, et deux décès ont été enregistrés, selon ce qui a
été indiqué dans un communiqué de la même direction. Aussi, il s’avère que parmi les
principales sources d’intoxication au monoxyde de carbone figurent l’obstruction des
conduites de ventilation dans les habitations, l’élimination incorrecte des produits de
combustion, l’utilisation d’appareils de chauffage non homologués ou défectueux, et
l’absence d’installations de détecteurs de monoxyde de carbone. L’analyse des statistiques
de la DGPC en matière d’asphyxie durant l’année 2023 fait ressortir le décès de 78
personnes depuis janvier. Il faut savoir que, durant l’année écoulée, la PC a comptabilisé 152
décès, suite à 1 220 opérations qui ont été effectuées pour la prise en charge de 3 019
personnes incommodées ou intoxiquées par les gaz brûlés ou le monoxyde de carbone. A
propos de l’opération d’installation de détecteurs de monoxyde de carbone, quelque 22
millions de détecteurs de monoxyde de carbone seront installés par Sonelgaz, a indiqué un
responsable de la société. Ainsi, la mise en place de ces instruments et l’homologation des
installations de gaz ont été exclusivement confiées à la Sonelgaz sur instruction du président
de la République. Au lendemain du Conseil des ministres en janvier 2023 portant cette
instruction, une réunion présidée par le PDG de Sonelgaz a été tenue à l’effet de tracer une
feuille de route pour la mise en œuvre de deux décisions, à savoir la généralisation des
détecteurs de monoxyde de carbone et la réalisation de laboratoires de vérification de
conformité et de performance.
Rabah Karali