eBourse-La Maison de la culture « Ahmed Chami » de Nâama vibre au rythme des vers célébrant la
Révolution algérienne.
Vingt poètes venus de dix wilayas participent aux Journées de la poésie
populaire révolutionnaire, un événement qui coïncide avec la commémoration des manifestations
historiques du 11 décembre 1960.
Les « kasida » résonnent dans l’enceinte culturelle, portant la mémoire des sacrifices et des luttes
du peuple algérien. Une vingtaine de voix poétiques se relaient pour faire revivre l’épopée
révolutionnaire à travers le prisme de la poésie populaire, cet art ancestral profondément ancré
dans la tradition orale algérienne.
Ammar Ghrib, poète local, a donné le ton avec son poème « Nous te jurons, ô ma patrie ». Il a
rappelé le rôle crucial des poètes durant la guerre de libération, soulignant comment leurs plumes
se sont transformées en armes redoutables contre l’occupant. Cette littérature engagée constitue
aujourd’hui un patrimoine historique inestimable.
L’événement, organisé en collaboration avec l’association « Oyoun » pour le patrimoine, la
créativité et les arts, ne se limite pas aux récitals. Des universitaires du Centre de Nâama animent
des conférences sur la littérature révolutionnaire et les représentations de la guerre de libération
dans la poésie populaire locale.
Selon Karim Youssef, directeur de la Maison de la culture, cette manifestation vise à transmettre
aux jeunes générations les valeurs de patriotisme à travers l’art poétique. Une exposition de
photographies, de livres et d’objets du patrimoine matériel de la région complète le programme,
créant un pont entre passé et présent.
Cette célébration poétique rappelle que la Révolution algérienne ne s’est pas faite uniquement par
les armes. La poésie populaire, véritable gardienne de la mémoire collective, a joué un rôle
essentiel dans la mobilisation des consciences et la préservation de l’identité nationale face à la
domination coloniale.
D.K
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