A l’approche de l’élection présidentielle anticipée prévue le 7 septembre, la participation des citoyens algériens est perçue comme un enjeu majeur pour l’avenir du pays. Selon le professeur de sciences politiques et de relations internationales, Houssam Hamza, cette élection représente une opportunité pour le peuple algérien de réaffirmer son attachement au processus constitutionnel et de garantir la légitimité du prochain président. Invité de l’émission «L’invité du matin» sur la première chaîne de la radio nationale, Houssam Hamza a souligné la particularité de la campagne électorale qui a duré près de trois semaines. Contrairement aux précédentes consultations marquées par des tensions, cette campagne a été caractérisée par un dialogue apaisé et constructif. «Les débats ont été centrés sur les programmes des candidats, offrant une image d’un processus électoral mature, où des solutions concrètes et des perspectives futures ont été proposées dans des cadres juridiques et organisationnels clairs», a-t-il expliqué.Cet aspect est essentiel, car il reflète l’évolution de la conscience politique des citoyens algériens, qui ont suivi de près les débats et les développements politiques. La campagne a aussi permis de mettre en lumière des sujets cruciaux tels que l’économie, le développement social, et les réformes nécessaires pour répondre aux préoccupations des différentes couches de la société, particulièrement les jeunes, souvent en première ligne des enjeux économiques et sociaux.Pour Houssam Hamza, cette campagne électorale a été l’occasion pour les citoyens de démontrer une véritable prise de conscience des transformations en cours dans le pays. «Tout au long du processus électoral, les citoyens ont montré qu’ils étaient conscients des évolutions qui se déroulent en Algérie, ce qui a influencé à la fois les discours politiques et les programmes électoraux», a-t-il déclaré.Cette prise de conscience s’est traduite par un intérêt accru pour les enjeux économiques et sociaux. La campagne a accordé une place centrale aux questions de développement, avec une attention particulière portée aux besoins quotidiens de la population, tels que l’emploi, le logement, et la sécurité sociale. Les jeunes, qui constituent une partie importante de l’électorat, ont joué un rôle actif dans ces discussions, exprimant leurs attentes et espérances pour un avenir meilleur.Un autre point fort de cette élection réside dans l’absence de tensions ou de dépassements majeurs durant la campagne. «Aucune infraction n’a été signalée lors des rassemblements publics organisés par les candidats et leurs représentants», a précisé M. Hamza, soulignant ainsi le climat de sérénité qui a régné. Cette atmosphère calme et respectueuse contraste avec certaines périodes électorales passées, où des incidents avaient pu influencer l’opinion publique. Pour les analystes politiques, ce climat apaisé pourrait être un signe de la volonté des Algériens de tourner la page des tensions et de se concentrer sur la construction d’un avenir stable.En outre, Houssam Hamza a mis en lumière un point de consensus rare entre les différents candidats : la politique étrangère. Selon lui, tous les candidats s’accordent sur la nécessité de préserver les grandes orientations de la diplomatie algérienne, tout en veillant à maintenir l’indépendance des décisions de l’Etat. «La politique étrangère algérienne, basée sur le principe de la souveraineté nationale et de la non-ingérence, demeure un pilier essentiel pour tous les candidats», a-t-il souligné. M. Hamza a également insisté sur le fait qu’il est important de ne pas tomber dans le piège de la dépendance extérieure, et de renforcer l’autonomie des décisions stratégiques de l’Algérie.Cette élection présidentielle anticipée se déroule dans un contexte de défis économiques et géopolitiques importants pour l’Algérie. Le futur président devra non seulement répondre aux attentes sociales et économiques de la population, mais aussi naviguer dans un environnement international en mutation, où la souveraineté nationale et l’indépendance des décisions seront mises à l’épreuve.Pour les observateurs, la participation des Algériens à ce scrutin est d’une importance capitale. Elle symbolisera non seulement leur attachement aux institutions démocratiques, mais aussi leur désir de stabilité et de renouveau. Les résultats de ces élections pourraient redéfinir la trajectoire politique du pays pour les années à venir, dans un cadre où la légitimité du président élu sera renforcée par une forte participation populaire.L’élection présidentielle du 7 septembre 2024 s’annonce comme un moment décisif pour l’Algérie. La mobilisation des citoyens, le calme observé durant la campagne, et le consensus autour des grandes orientations de la politique étrangère sont autant d’éléments qui laissent entrevoir un avenir où la stabilité et la souveraineté de l’Algérie seront renforcées.
Sonia H.